Ottawa, 23 mai 2025 (ACP).- La candidature de la République démocratique du Congo (RDC) au Conseil de sécurité des Nations Unies, en qualité de membre non-permanent, a été qualifiée d’une voix constructive pour la paix et la sécurité internationales, lors d’un entretien, vendredi à Ottawa au Canada, avec un diplomate congolais.
« La candidature de la République démocratique du Congo (RDC) au Conseil de sécurité des Nations Unies, en qualité de membre non permanent, constitue une voix renouvelée et constructive en faveur de la paix et de la sécurité internationales, devant contribuer à la réforme des opérations de paix ainsi qu’à la justice transitionnelle », a déclaré Joska Kabongo Ngoy, ambassadeur de la RDC au Canada.
« La République démocratique du Congo va axer son mandat au sein du Conseil de sécurité de l’ONU sur le renforcement de la sécurité collective et le maintien de la paix. Ce pays souhaite contribuer activement à la mise en œuvre du Nouvel agenda pour la paix et à la réforme du système de sécurité collective de l’ONU », a-t-il dit.
Le diplomate congolais a fait savoir que les sept (7) piliers, qui constituent le socle du mandat de la RDC au Conseil de sécurité, placent la paix et la sécurité parmi les priorités, notamment en défendant une représentation plus équitable des régions au sein du système de sécurité collective.
« La RDC s’engage à faire entendre la voix africaine équilibrée et constructive au sein du Conseil de sécurité, une fois élue membre non permanent de cet organe de l’ONU », a affirmé l’ambassadeur Joska Kabongo Ngoy, soulignant que Kinshasa ambitionne de rester une lampe allumée au sein du Conseil de sécurité pour la prévention et le règlement des conflits, ainsi que la consolidation de la paix dans le monde.
« Forte de son expérience dans les domaines de la paix et de la résilience post-conflit, la RDC ambitionne de rester une lampe allumée au sein du Conseil de sécurité pour la prévention et le règlement des conflits, ainsi que la consolidation de la paix partout dans le monde, à travers ses prises de position, ses actions, ses propositions et les négociations des résolutions pertinentes », a soutenu le représentant de la RDC à Ottawa.
D’après lui, l’élection de la RDC à un siège de membre non-permanent permettra à l’organe des Nations Unies notamment de tirer parti de cette riche expérience d’un pays dont la situation sécuritaire a longtemps été au centre de ses délibérations comme hôte de la plus grande et longue mission onusienne de maintien de la paix au monde.
Une assurance de la mise en œuvre efficace et holistique des programmes DDR

Dans le même cadre de consolidation de la paix, l’ambassadeur de la RDC au Canda a indiqué que son pays tient à assurer la mise en œuvre efficace et holistique des programmes de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR).
« La RDC tient à assurer la mise en œuvre efficace et holistique des programmes de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR) qui constituent un facteur essentiel, offrant aux anciens belligérants démobilisés des alternatives socio-économiques durables afin d’éviter le cycle de récurrence », a soutenu M. Kabongo Ngoy.
Selon lui, ces processus de DDR incluent la prise en charge des anciens combattants, leur réintégration dans la vie civile et la réparation des dommages causés par les conflits.
La RDC pour un rôle stratégique des femmes dans le règlement des conflits
S’agissant de l’autonomisation et égalité des chances dans les processus de paix et de sécurité, Joska Kabongo Ngoy a indiqué que son pays est pour la participation stratégique des femmes dans les processus de règlement des conflits dans les différents coins de la terre.
« La République démocratique du Congo reconnait le rôle stratégique des femmes dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans les initiatives de consolidation de la paix (…) Pour cela, la RDC s’engage à veiller, pendant son mandat au Conseil de sécurité, à ce que les dispositions des résolutions ‘‘Femmes, Paix et Sécurité’’, notamment 1325, 1820, 1888, 1889, 1960, 2106 et 2122 soient présentes dans les résolutions géographiques et plus particulièrement les résolutions créant ou renouvelant des opérations de maintien de la paix dans le monde », a dit le diplomate congolais.
En outre, a-t-il poursuivi, la République démocratique du Congo, qui a renforcé tout récemment son partenariat avec ONU-Femmes, s’engage à valoriser cette collaboration en vue de travailler pour l’autonomisation économique des femmes et promouvoir leur pleine participation à la vie économique.
Pour la structuration de la production et commercialisation des ressources naturelles
S’agissant de la gouvernance des ressources naturelles, l’ambassadeur Joska Kabongo Ngoy a fait savoir que la RDC a pris l’engagement de travailler pour la structuration de la production, de la distribution et de la commercialisation des ressources naturelles, afin de favoriser une meilleure rentabilisation.
« La République démocratique du Congo s’engage à travailler, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, pour la structuration de la production, de la distribution et de la commercialisation des ressources naturelles pour une meilleure rentabilisation », a-t-il annoncé.
D’après ce diplomate, l’exploitation illégale des ressources naturelles n’ayant pas contribué au bien-être socio-économique des populations, en raison notamment des conséquences dévastatrices des conflits armés et du manque de lien entre la chaîne d’approvisionnement et l’économie formelle, la RDC s’engage à soutenir l’initiative régionale lancée par les Etats membres de la CIRGL contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.
L’ambassadeur de la RDC au Canada a, par ailleurs, annoncé l’organisation, ce mardi 27 mai au Château Laurier à Ottawa, d’une grande cérémonie marquant la clôture de la campagne de soutien à la candidature de la RDC comme membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sont attendus à cette journée, les ambassadeurs du groupe africain, des pays membres permanents du Conseil de sécurité, ceux des pays occidentaux, asiatiques et autres amis à la RDC, ainsi que des personnalités influentes et la diaspora congolaise.
La campagne officielle pour promouvoir la candidature de la RDC pour siéger au Conseil de sécurité des Nations unies pour l’exercice 2026-2027, a été lancée en décembre 2024, à Kinshasa, par la ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba. ACP/