CEDEAO : les engagements  de junte au menu du sommet de Niamey

Kinshasa, 09 juillet 2023(ACP).- Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  prennent part  depuis   dimanche à la session ordinaire  à Niamey, en  Guinée Bissau.

Ce sommet est  largement consacré à la situation politique au Mali, Burkina Faso et en Guinée équatoriale, dont les dirigeants sont issus de Coups d’Etat militaires et qui ont tous promis d’organiser des élections devant mettre un terme aux régimes actuels de transition.  

Le président nigérian, Bola Tinubu, qui est déjà sur place  et  ses pairs  vont étudier plusieurs dossiers, par exemple les inquiétudes de plusieurs pays de la sous-région après l’annonce du retrait du Mali de la Minusma. « Il y a un risque d’aggravation de l’insécurité dans le Sahel et nous devons prendre des mesures », peut-on lire dans un document de la 63ème session de l’institution sous-régionale. Des ONG insistent, de leur côté, sur le sort de nombreux civils déplacés et réfugiés.

Autre sujet  débattu  dans ce sommet concerne  la situation des juntes au pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, ont été suspendus des organes décisionnels de la CEDEAO, après les prises de pouvoir par des militaires respectivement en 2020, 2021 et 2022. Ils ont demandé, en vain, le 10 février la levée de leur suspension de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA).

Le Mali et la Guinée avaient en outre été soumis à d’autres sanctions, en partie levées l’an dernier à Accra.

Dans ces trois pays, des chronogrammes pour l’organisation de scrutins ont déjà été fixés par la CEDEAO et par les autorités de transition.

Les chefs d’Etat ouest-africains doivent  juger des avancées réelles vers l’organisation de ces élections.

Au Mali, même si le scrutin référendaire s’est tenu, la CEDEAO attend impatiemment la suite. La transition guinéenne tâtonne,  un délégué à la rencontre. Au Burkina Faso, l’insécurité gagne du terrain malgré les efforts consentis, selon la même source.

La précédente session ordinaire d’Abuja du 2 décembre 2022 a pris note de l’engagement des autorités de la transition du Burkina à respecter le calendrier de transition de 24 mois déjà convenu avec la CEDEAO devant mener à l’organisation des élections en juillet 2024, dans un climat sécuritaire amélioré ; au Mali, le processus suit son cours avec un mécanisme pluripartite impliquant le gouvernement, la CEDEAO, l’UA, l’ONU, le médiateur de la CEDEAO pour également respecter le délai de la fin de la transition en 2024. Quant à la Guinée, le calendrier consolidé à 24 mois de transition, débutant immédiatement permettra de donner plus de visibilité sur le processus démocratique au terme de la transition en 2025, selon le communiqué. ACP/CL

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