Kinshasa, jeudi 3 juillet 2025 (ACP).- L’unité entre les Congolais de toutes les communautés a été prônée, jeudi, comme clé du développement de la République démocratique du Congo, en marge de la célébration du centenaire de l’anniversaire de Patrice Emery Lumumba, organisée le 2 juillet par le centre culturel Andrée Blouin de Kinshasa.
« Nous devons prôner l’unité et elle doit exister entre les Congolais, elle est la clé du développement », a déclaré Pascal Muteba, administrateur du Centre culturel Andrée Blouin.
Selon lui, la problématique de l’unité entre Congolais existe depuis longtemps, avant l’indépendance, et elle continue même après l’indépendance.
« Si nous sommes ensemble nous allons développer ce pays », a-t-il lancé.
Il a indiqué que l’activité organisée par sa structure, à l’occasion de la célébration du centenaire du premier Congolais, a comme but d’amener les participants à réfléchir collectivement sur les défis actuels de la décolonisation culturelle, politique et économique, et à réaffirmer l’héritage de Lumumba dans la construction d’une Afrique souveraine et émancipée à partir de la base.
Dans le cadre de ces assises, l’historienne Deodate Mena a relaté aux participants une partie de l’histoire de Patrice Lumumba, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance et la dignité des peuples africains qui, par sa passion, a su donner le meilleur de lui-même pour le pays.
Réflexion autour de la « décolonisation »

Les participants à l’atelier
Par ailleurs, les participants ont été scindés en trois groupes pour échanger sur des sujets de réflexion en lien avec la décolonisation sur le plan culturel, économique et politique de la RDC.
Après réflexion, les groupes ont exposé sur leurs sujets en relevant plusieurs pistes de solutions pour une décolonisation sur tous les plans, à savoir : la diversification de l’économie, c’est-à-dire ne plus se focaliser uniquement sur les matières premières, mais également avoir un regard sur d’autres secteurs ; l’adaptation du système éducatif au besoin du marché actuel ; l’exclusion de toute influence extérieure sur tous les secteurs et la promotion des produits fabriqués localement ; ainsi que la réglementation de la diversité des organisations politiques et civiles qui ne font que freiner le développement.
Pour sa part, Dieudonné Kambayi, coordonnateur de « Action pour le changement social et structurel » (ACSS), partenaire de cette activité, a appelé à la prise de conscience collective pouvant favoriser l’appropriation du combat sur la décolonisation chez les jeunes et au renforcement de la mémoire collective et des initiatives d’émancipation à l’échelle locale.
A l’issue de cette activité, les participants ont pris part à une soirée de performance Slam, danse et théâtre au sein du centre culturel.
ACP/JF