Kinshasa, 3 octobre 2021 (ACP).- Le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Christophe Lutundula, a répondu aux préoccupations de la Commission ECOFIN élargie du Sénat, sur le dossier lié à la traçabilité du dossier Passeports de 2018 à ce jour, au fonctionnement des missions diplomatiques et aux stratégies et initiatives prises pour l’encadrement des recettes générées par nos ambassades.
Christophe Lutundula a fourni des informations détaillées, quelques chiffres clés et des statistiques concernant notamment le dossier Passeports depuis le premier contrat signé avec l’entreprise belge Semlex jusqu’à l’avenant négocié après l’expiration dudit contrat.
Reconnaissant volontiers plusieurs dysfonctionnements reçus en héritage tant sur ce dossier que sur d’autres, le chef de la diplomatie congolaise a informé les membres de la commission des dispositions prises traduites par des directives claires et l’envoi des missions d’inspection pour régler divers problèmes pendants aussi bien à la centrale que dans différentes missions diplomatiques.
Il s’agit entre autres du règlement du contentieux concernant les compatriotes congolais lésés et/ou arnaqués par certaines ambassades congolaises qui ont perçu des fonds sans fournir des passeports, la normalisation de la paie régulière des diplomates, la mise en place d’une commission pour assurer le suivi et la préparation d’un cahier des charges dans la perspective d’un appel d’offre pour la production et la fourniture des passeports, la recherche des voies et moyens pour régler la problématique des arriérés des salaires des diplomates etc.
Les sénateurs membres de la Commission ont, à cette occasion, posé quelques questions supplémentaires sur le prix du passeport, la traçabilité des autres actes générateurs des recettes en dehors des passeports, la révision à la baisse du nombre de nos ambassades, l’implication du ministère des Affaires étrangères dans les emprunts internationaux et la signature des contrats, la réalité et le contenu des contrats économiques et miniers conclus avec des pays voisins dont le Rwanda, le recours à des entreprises étrangères au détriment de l’hôtel des monnaies, la décentralisation éventuelle du processus de délivrance des passeports, la situation réelle du patrimoine immobilier de la RDC à l’étranger, le règlement des différends et contentieux avec des pays voisins et des tiers, la problématique des visas volants et les recettes y afférentes, l’appartenance de la RDC à une multitude d’organisations régionales, continentales et internationales dont elle pourrait se désengager pour certaines, le recrutement et la qualité de nos diplomates, les stratégies de Communication pour changer l’image de notre pays, les mauvais traitements infligés à nos compatriotes régulièrement refoulés de certains pays voisins ou ailleurs comme en Inde, la légèreté dans l’exécution des contrats, le rapatriement de notre patrimoine culturel etc.
Comme à l’accoutumée, 48 heures ont été accordées au vice-Premier ministre pour répondre, par écrit, à ces différentes préoccupations, suggestions et questionnements des Sénateurs membres de l’ECOFIN élargie. ACP/C.L/Awa