Kinshasa, 3 juin 2025 (ACP).- La vice-ministre des Affaires étrangères, de la République démocratique du Congo, a souligné lundi à Lomé, au Togo, la nécessité d’une doctrine de défense commune, la création d’une alliance militaire africaine, l’autonomie financière en matière de sécurité, ainsi que le renforcement de l’architecture africaine de paix.
« Lors de la session consacrée à la défense et à la sécurité, Son Excellence Gracia Yamba Kazadi,a souligné la nécessité d’une doctrine de défense commune, la création d’une alliance militaire africaine, l’autonomie financière en matière de sécurité, ainsi que le renforcement de l’architecture africaine de paix. Elle a réaffirmé l’importance de la souveraineté et du leadership africain face aux défis globaux », a indiqué la source proche du ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo.
Ces travaux sont placés sous le thème : » Place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique ».
Gracia Yamba Kazadi a pris part aux travaux de la 3ème Conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine( APA).
« À l’occasion de la 3ᵉ Conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine, tenue à Lomé ce lundi 2 juin 2025, Son Excellence Madame Gracia Yamba Kazadi, Vice-Ministre des Affaires étrangères, a pris part aux travaux placés sous le thème : « La place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique », a souligné la source.
L’APA est une plateforme de concertation, de dialogue politique, de coopération multidimensionnelle et d’action collective », a indiqué une source proche du Ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo.

L’événement a réuni plusieurs ministres des Affaires étrangères et représentants diplomatiques des pays membres, tous engagés dans une vision commune : celle d’une Afrique politiquement forte, souveraine et affranchie des influences extérieures.
Placée sous le thème « Place de l’Afrique dans un monde en mutation : enjeux d’un repositionnement stratégique et diplomatique », cette édition s ‘est penché sur la place que l’Afrique peut et doit occuper dans un ordre mondial en pleine recomposition.
Les discussions ont porté sur les opportunités et les défis pour un continent qui aspire à plus d’indépendance et de représentativité sur la scène internationale.
L’APA se présente comme un cadre informel mais stratégique de coopération entre États africains animés par l’idéal panafricain et décidés à s’autodéterminer dans leurs choix politiques et diplomatiques.
À l’heure où les tensions géopolitiques se multiplient, l’initiative portée par Lomé vise à affirmer une position de neutralité active et de multi-alignement, c’est-à-dire une politique étrangère exclusivement orientée par les intérêts nationaux des pays africains.
« L’Afrique doit revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde pour une meilleure représentativité au sein des institutions multilatérales et une participation plus équitable à la gouvernance mondiale », a déclaré Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères.
L’APA ambitionne de construire un pôle politique indépendant et souverain, capable de résister aux ingérences extérieures souvent sources de déstabilisation. En ce sens, la vision défendue par le
Président du Conseil, Faure Gnassingbé, s’inscrit dans une dynamique de réaffirmation stratégique de l’Afrique sur l’échiquier international.
Avec cette conférence, Lomé confirme son rôle croissant dans les débats géopolitiques africains, en plaçant le continent au cœur des réflexions sur un nouvel ordre mondial plus juste, plus équilibré et véritablement multipolaire.
ACP/C.L.