Conflits de Yumbi : un prévenu comparaît devant la haute cour militaire

Kinshasa, 15 août 2023 (ACP).- La haute cour militaire a repris lundi ses audiences à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, dans l’affaire Auditeur général, ministère public contre l’ancien député Mbanga Mazime Sébastien Rodolphe et consorts, avec la comparution du prévenu Nsakete, a constaté l’ACP.

Dans cette cause, plus de 50 prévenus sont poursuivis pour les massacres commis en 2018 dans les conflits de terre entre les communautés Tende et Nunu, dans le territoire de Yumbi, province de Maï-Ndombe, en République démocratique du Congo.

Devant la haute cour, le prévenu Nsakete, enseignant depuis 1989 à une école primaire conventionnée catholique à Yumbi, marié à Mme Zawadi Justine et père de huit enfants, a répondu aux questions des juges sur son emploi du temps à la date fatidique du dimanche 16 décembre 2018, les circonstances de son arrestation et sur le fait d’avoir tiré sur un enfant conducteur de moto à cette même date.

Dans ses moyens de défense, le prévenu Nsakete, ressortissant « Tende », a reconnu avoir vu la communauté « Nunu » manifester dans la rue en scandant le slogan « trois zéro », en d’autres termes « nous avons enterré trois personnes ».

« Depuis, moi et ma famille nous avons fui vers le village Kidiki et nous n’avons regagné Yumbi qu’au mois de février 2019 », a-t-il déclaré.

Il a ensuite indiqué que c’est le lundi 20 mai 2019 que l’Auditeur militaire de la place l’a arrêté.

Quant à l’attaque du conducteur de moto, Nsakete a plaidé non coupable.

Sur ce,  la haute cour militaire a renvoyé la cause à la huitaine, c’est-à-dire le lundi 21 août 2023.

ACP/C.L.

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