Kinshasa, 28 août 2024 (ACP).- La rénovation de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle ont été préconisées lors de la clôture de la Foire internationale de l’artisanat (FIAC) qui s’est tenue du 13 au 28 août au Congo-Brazzaville. « Il est temps de rénover la pharmacopée et la médecine traditionnelle que nous sommes venus représenter à la FIAC où nos médicaments ont été étalés à l’attention du public pour le sensibiliser à sa préservation », a déclaré Dr Wilfried Aïkpe, chercheur béninois en phytothérapie. « Nous avons la responsabilité de protéger la pharmacopée et la médecine africaines, dès lors qu’à l’époque de nos aïeux, les maladies n’étaient pas répandues en Afrique comme aujourd’hui où l’on constate que cette médecine est en voie de disparition », a-t-il ajouté. Ce constat amer, a-t-il dit, l’a poussé à faire la pharmacologie cellulaire moléculaire, pour toute sorte de problèmes de santé, comme les problèmes érectiles, les hémorroïdes, la colopathie et le traitement du diabète ainsi que la cataracte qui nous a déjà permis de gagner plusieurs trophées à travers l’Afrique. Le chercheur a expliqué que tous les produits fabriqués pour soigner les maladies sont faits à base de plantes, poursuivant qu’aujourd’hui, le ministre de la santé au Bénin avec plusieurs organisations financent la médecine traditionnelle et aident à mettre à niveau les chercheurs grâce aux formations de perfectionnement mises en leur faveur. Selon le phytothérapeute Aïkpe, le Bénin qui, selon lui, est un pays qui regorge beaucoup dans le domaine de la tradition, l’est par le truchement de la médecine traditionnelle qu’il a pu découvrir la Chine et l’Inde qui enregistrent, à la baisse le taux de mortalité de leurs citoyens. « Pourtant, ici en Afrique, la nature nous a donné beaucoup de choses et nous sommes en train de rénover ce que nos parents nous ont laissé », a-t-il dit encore. « Nous avons les plantes de différentes qualités qui soignent avec succès même le virus d’hépatite B, le problème de faire pipi au lit, la goûte, la déformation des cheveux, les douleurs musculaires et les douleurs lombaires », a-t-il ajouté, avant d’émettre le vœu de voir l’art de guérir se répandre à travers toute l’Afrique. Mamadou Cissé, herboriste sénégalais, a, de son côté, vanté l’art de prodiguer des soins aux patients au moyen des écorces, des feuilles, des racines et de toutes les substances naturelles issues des plantes ou des arbres.
« Nous sommes formés en cette matière et nous apprenons des techniques appropriées sur les manières de cueillir les plantes et les feuilles, de les enlever de l’arbre, de les sécher et les broyer », a-t-il dit. « Dans notre profession, nous respectons les normes écologiques pour éviter l’entrave à la nature. La cueillette des plantes que nous pratiquons n’a aucune incidence sur les écosystèmes », a-t-il rassuré. ACP/