Conseil national du travail : la 37ème session aborde des «questions importantes» de l’Emploi (Ministre)

Kinshasa, 27 avril 2025 (ACP).- Des «questions importantes» liées à l’Emploi en République démocratique du Congo vont être traitées pendant la 37ème session du Conseil national du Travail, organisée du 25 au 29 avril à Kinshasa pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais, a annoncé le ministre de tutelle, lors de son ouverture.

«Je note que cette session aura à traiter de plusieurs questions importantes touchant le monde du travail entre autres celles en rapport avec la fixation du nouveau taux du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), la modification de l’arrêté sur le fonctionnement des services privés de placement en vue de l’amélioration des conditions de travail de toutes les catégories», a déclaré Ephraïm Akwakwa, ministre de l’Emploi et travail.

«Je salue donc cette première étape franchie qui a consisté en une mise en commun de nos réflexions et l’altruisme des représentants d’employeurs et des travailleurs qui ont mis au centre les intérêts de leurs syndiqués», a-t-il poursuivi.

Le ministre a révélé la vitalité du partenariat tripartite et la hauteur du débat lors des échanges de travaux préparatoires.

«Je reste persuadé que la deuxième étape, la plus décisive des discussions qui s’ouvrent ce jour et durant trois jours en tripartite, seront de haute portée et contribueront à étayer les propositions audacieuses à soumettre au Gouvernement pour améliorer les conditions des travailleurs congolais», a-t-il dit.

Aux principaux objectifs assignés à ces assises, a indiqué le ministre, s’ajoute la mise en œuvre de la couverture de santé universelle, qui est un des objectifs prioritaires du gouvernement pour assurer aux fils et filles de la RDC des soins de santé de qualité et renforcer leur protection sociale.

«Il en est de même des retraités du régime général de sécurité sociale dont la prise en charge nécessite une amélioration», a fait savoir Ephrahim Akwakwa.

Ce membre du Gouvernement s’est également réjoui de la qualité du travail déjà abattu dans le cadre des travaux préparatoires qui ont balisé la voie à des discussions plus sereines.

«Je n’ai point de doute que ces nombreuses matières listées susciteront encore des débats enrichissant au cours de la présente session. Le rapport qui m’est parvenu renseigne que les discussions encourageantes continuent pour arriver à fixer le nouveau SMIG réaliste et adapté aux réalités du marché et qui prend en compte les besoins vitaux des travailleurs afin de faciliter le renforcement de leur pouvoir d’achat tel est d’ailleurs le vœu exprimé par le Chef de l’État», a-t-il soutenu.

«Le Chef de l’État a invité les membres du Gouvernement à un esprit de solidarité gouvernementale et d’obligation de résultats, à mettre en œuvre les avis, recommandations et résolutions qui sortiront de cet exercice national et pratique de sorte que cette session débouche sur des mesures concrètes, réalistes et applicables. +Je répète des mesures concrètes, réalistes et applicables +», a déclaré de son côté Yvonne Kusuamina, représentante des employeurs en RDC.

«C’est donc pour nous l’occasion de rappeler que nombre de résolutions et recommandations issues des précédentes sessions sont, à ce jour, restées sans exécution», a-t-elle dit.

Et de citer en exemple, le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement du Haut conseil du dialogue social.

Yvonne Kusuamina a également émis le vœu de voir cette session du CNT être l’expression tangible et aboutie du dialogue social.

«Nous réaffirmons notre conviction que les avis du Conseil national du travail sont destinés à éclairer les pouvoirs publics et les législateurs sur la position des organisations professionnelles face aux enjeux fondamentaux de la politique sociale», a conclu la représentante des organisations des employeurs.

«Cette session a, pour nous les travailleurs, deux options essentielles, en l’occurrence la fixation du nouveau SMIG, qui tiendra réellement compte de la réalité vitale et du prix sur le marché, d’une part, et d’autre part, les mesures d’application sur la couverture santé universelle. Deux points qui accompagnent la vie de chaque travailleur au quotidien», a martelé, pour sa part Guy Kuku, représentant des travailleurs à l’Intersyndicale.

Celui-ci a précisé que la quasi-totalité de travailleurs n’arrivent pas à nouer les deux bouts du mois, moins encore la moitié du mois, à cause de la précarité du salaire.

«Cela affecte la qualité de prestation des travailleurs dans la chaîne de production dans les entreprises», a-t-il regretté.

La 36ème session ordinaire du Conseil national du travail, a-t-on rappelé, avait eu lieu le 05 août 2020 dernier. Elle s’était penchée sur l’amélioration des conditions des travailleurs, en se résumant sur quatre axes stratégiques à savoir : l’homme, la croissance économique, la bonne gouvernance et la société solidaire. ACP/C.L.

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