Kinshasa, 5 avril 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo ne connaît pas, actuellement, une crise politique mais plutôt une crise sécuritaire dont il faut trouver la solution, a déclaré à l’ACP le Professeur Grégoire Bakandeja, reçu vendredi en consultations à Kinshasa.
« Il n’existe pas de crise politique en RDC, plutôt une crise sécuritaire à décanter », a précisé le Professeur Grégoire Bakandeja, acteur politique congolais et ancien ministre de l’Economie nationale, à la neuvième journée des Consultations politiques, à Kinshasa.
D’après lui, ces consultations visent uniquement à rassembler les forces vives congolaises autour d’une cause commune qui est la guerre d’agression qui secoue le pays et non à inquiéter les institutions en place, issues des élections.
« Nous tenons d’abord à préciser qu’au Congo, il n’y a pas de crise politique, plutôt une crise sécuritaire. Après les élections, il y a eu le Chef de l’Etat qui a été élu. Vous savez dans les démocraties sérieuses, c’est un peu la dictature de la majorité. Et que, même par consensus, tout le monde ne peut participer nécessairement à la gestion. Ailleurs, exercer un pouvoir est un risque qu’on doit calculer. Et, la gestion de l’Etat exige d’avoir des compétences et des capacités nécessaires pour rendre service à la population. Dans ce cadre, tous les fils et filles du Congo, opposition et autres, doivent avoir la capacité de s’assumer, de s’unir et agir. Car, le pays risque de disparaître si l’on n’est pas unis », a souligné le Professeur Bakandeja.
« Nous saluons l’initiative prise par le Chef de l’État d’élargir sa majorité avec d’autres entités pour relever le défis sécuritaire, au lieu de passer le temps à se chamailler, en laissant le pays disparaître. Nous nous réservons de vous dire ce que nous nous sommes dits, la primeur reste réservée au Chef de l’Etat », a-t-il déclaré.

Tête-a-tête Eberande-Bakandeja
Il s’est, par ailleurs, dit disponible pour contribuer aux efforts collectifs en vue de résorber ce problème sécuritaire qui gangrène la vie du pays depuis plus de trois décennies déjà.
« Moi, je me rends disponible à la République pour aider le pays à se relever », a conclu l’acteur politique.
A son tour, l’ancien Premier ministre Mabi Mulumba a recommandé au futur Gouvernement d’union nationale, la mission d’œuvrer pour véritablement faire profiter les richesses de la République démocratique du Congo (RDC) à sa population.
« Nous sommes considérés comme un pays qui a des richesses énormes, mais qui ne profite pas à la population et beaucoup plus aux étrangers. Et, il nous faut prendre conscience, que ces richesses profitent véritablement à la population. Vous n’avez qu’à regarder comment des investisseurs étrangers deviennent, en un rien de temps, milliardaires pendant que les Congolais souffrent encore. Il est temps qu’on prenne conscience et qu’on le rappelle de temps en temps », a-t-il dit.
ACP/C.L.