Coup d’Etat étouffé en RDC : un tribunal militaire juge 53 assaillants

Kinshasa, 06 juin 2024 (ACP).- 53 personnes auteurs du coup d’Etat déjoué du 19 mai 2024 au Palais de la Nation, bureau du Président de la République démocratique du Congo, à Kinshasa, seront devant la justice militaire ce vendredi, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

« Audience publique du Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière répressive au 1er degré ce vendredi 07 juin 2024 en foraine à la prison militaire de Ndolo (…) », a-t-on lu dans l’extrait de rôle. 

Au total 53 personnes, parmi lesquelles Christian Malanga, chef de la bande, tué lors de l’intervention des Forces armées de la  République démocratique du Congo (FARDC), et son fils Marcel Malanga aux arrêts.

Les prévenus sont poursuivis de plusieurs faits, à savoir attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et minutions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Une tentative de coup d’État avait été déjouée dans la nuit du 18 au 19 mai 2024 au Palais de la Nation à Kinshasa, impliquant une cinquantaine d’assaillants, dont deux Américains et un Britannique, qui ont été arrêtés.

« Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion qu’une tentative de coup d’Etat a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité. Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et congolais ont été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris », avait annoncé le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise.

L’annonce du porte-parole des FARDC est intervenue alors que des tirs d’armes automatiques avaient été entendus aux abords des bureaux du Chef de l’Etat, après l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, ancien vice-Premier ministre de l’Economie, actuellement président de l’Assemblée nationale, dans la commune de Gombe où des hommes armés ont tué deux éléments de police commis à sa garde.

La Garde républicaine, qui a mis en déroute cette mésaventure, a interpellé  ces assaillants, qui arboraient les drapeaux de l’ancien Zaïre. Le supposé meneur de troupe, Christian Malanga a été abattu pendant les échanges des tirs. Sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, les assaillants ont affirmé avoir tenté de renverser le pouvoir afin de « changer les choses dans la gestion de la République ». ACP/

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