Kinshasa, 18 septembre 2020 (ACP).- Le vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a exhorté jeudi les principaux pays du monde à travailler ensemble contre la pandémie de nouveau coronavirus, ont rapporté vendredi les médias internationaux.
« Le plus important est de maintenir le dialogue. Ce qui s’est passé avec les grandes puissances et toutes ces tensions, c’est qu’en fait on rate l’occasion de pouvoir affronter cette pandémie de front avec tout le monde sur le pont », a-t-elle déclaré à des journalistes, ajoutant : «Ca nous a vraiment fait régresser».
De façon notable, les Etats-Unis, au plus fort de la pandémie, ont cessé de financer l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et s’en sont retirés, alors que cette dernière guide la réponse globale à donner au COVID-19, Washington accusant même l’agence onusienne de faire du mauvais travail.
Certaines personnalités américaines de haut rang ont également cherché à instrumentaliser la pandémie en parlant à plusieurs reprises de « virus de la Chine », malgré les appels dans le monde contre la stigmatisation de la maladie, ainsi que les solides efforts de la Chine pour en contenir la propagation.
« Avec ce qui se passe sur la scène mondiale, nous devons continuer à combler le fossé entre ce qui est une malheureuse réalité et ce qui doit être fait pour que tous nos pouvoirs s’unissent pour faire le travail », a conclu Mme Mohammed.
L’ONU appelle à une action immédiate pour lutter contre l’insécurité alimentaire
D’autre part, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a demandé jeudi au Conseil de sécurité et aux Etats membres de l’ONU de prendre des mesures immédiates pour lutter contre l’insécurité alimentaire et accroître l’aide humanitaire.
La pandémie de nouveau coronavirus augmente considérablement les besoins humanitaires, a-t-il déclaré au Conseil de sécurité lors d’un point de presse sur la faim provoquée par les conflits.
Les agences humanitaires risquent d’être submergées par l’ampleur des besoins et cela va s’aggraver en l’absence d’une aide financière bien plus importante, a averti M. Lowcock.
Il existe des mesures concrètes que le Conseil et les Etats membres peuvent prendre, a-t-il dit : faire pression pour obtenir des solutions politiques pacifiques et négociées pour mettre fin aux conflits armés; veiller à ce que les parties au conflit respectent le droit international humanitaire; atténuer l’impact économique des conflits armés et des violences qui y sont associées, notamment en mobilisant les institutions financières internationales.
Le plus important, a jugé le responsable onusien, est d’accroître le soutien aux opérations humanitaires et de prendre des mesures plus importantes et plus ambitieuses pour soutenir les économies des pays confrontés à une grave faim à grande échelle.
Lowcock s’est dit particulièrement préoccupé par l’insécurité alimentaire en République démocratique du Congo, dans le nord-est du Nigeria et dans la région du Sahel. ACP/Kayu/ODM/ NIG/ GGK