Kinshasa, 26 août 2021(ACP).- Les parlementaires participant à un déjeuner débat lié au plaidoyer sur les flux financiers illicites (FFI), la gouvernance fiscale et la mobilisation des ressources intérieures (DRM), tenu jeudi à Kinshasa, ont résolu de mettre sur pied un ‘‘caucus parlementaire congolais’’ pour lutter contre ce fléau financier qui gangrène l’Afrique en général, et la RDC en particulier.
Ce caucus parlementaire congolais sera dirigé par la députée nationale Dominique Munongo, secondée par son collègue Paulin Odiane Doune en qualité de vice-président.
Les membres dudit caucus se sont engagés à soutenir le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans sa volonté de revisiter des accords allant à l’encontre de l’intérêt du peuple congolais, à combattre les flux financiers illicites à la base de la pauvreté et des conflits armés en RDC.
Cette rencontre a été organisée par le Bureau de liaison avec le Parlement (BLP) de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO), dans le but de mettre les parlementaires autour d’une table et réfléchir sur la possibilité de mettre sur pied un caucus parlementaire congolais du Réseau des parlementaires panafricains sur les flux financiers illicites et la fiscalité.
Selon le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien N’Shole, qui a ouvert ce déjeuner débat, les objectifs poursuivis par ce dîner sont en parfaite adéquation avec la mission sociale de l’Eglise catholique, celle de promouvoir le partage et la solidarité face à des disparités qui persistent dans le monde entre les pays développés et ceux en voie de développement.
« Ces disparités sont alimentées par différentes formes d’exploitation, d’oppression et de corruption dont les flux financiers illicites qui influencent de manière négative sur la vie interne des nombres des États africains », a-t-dit.
Pour l’abbé Donatien Nshole, le combat contre toutes ces disparités doit être appuyé par un engagement sur le plan éthique et social afin d’éviter les conséquences néfastes d’une situation d’injustice de dimension continentale.
Il a, à cet effet, exhorté les parlementaires africains et d’autres organisations de la société civile à un engagement ferme dans la lutte contre les flux financiers illicites, en vue de favoriser l’avènement d’une société juste et solidaire.
L’abbé Donatien Nshole a fondé ses propos sur le rapport 2020 de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui note des flux financiers illicites privant l’Afrique de 88,6milliards de dollars américains par an.
Le secrétaire général de la CENCO a salué le programme phare du Réseau panafricain Tax Justice Net Work Africa (Tjna) qui vise l’implication des législateurs dans le processus d’endiguement des flux financiers illicites sur l’ensemble des États et des sous-régions du continent africain.
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