Kinshasa, 20 août 2021 (ACP).- Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Wa Koy, a indiqué que le gouvernement congolais « ne ménagera aucun effort » quant à la mise à la disposition d’un fonds national susceptible de garantir le développement durable et intégral des autochtones pygmées et leur intégration définitive dans la vie nationale.
Il a fait cette déclaration vendredi à Kinshasa, à l’ouverture de la réunion d’évaluation des avancées enregistrées sur la question autochtone en RDC, par des structures spécialisées sur la question notamment le REPALEF, la DGPA et LYNAPYCO, en marge de la célébration de la Journée internationale des peuples autochtones (JIPA). Elle a été axée sur le thème: « Ne laisser personne de côté, les peuples autochtones et l’appel pour un nouveau contrat social ».
Daniel Aselo Wa Koy a aussi fait savoir que le gouvernement s’engage à promulguer la loi relative à la promotion et à la protection des peuples autochtones pygmées (PAP) ainsi qu’à veiller à sa mise en œuvre effective dans toutes les entités du pays, pendant les 5 et 10 années à venir.
Il s’agit également de « sécuriser juridiquement les terres et terroirs ancestraux des autochtones pygmées sous forme des grandes réserves naturelles et écologiques afin de protéger leur identité et mode de vie traditionnelle », a, en outre, souligné le vice-Premier ministre Daniel Aselo.
Une opportunité pour évaluer les avancés entrepris par le gouvernement en faveur des peuples autochtones
Pour le président de la Dynamique de groupe des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi Hemedi, la célébration de cette journée internationale dédiée aux peuples autochtones par les Nations Unies, offre une opportunité pour l’évaluation des avancés et efforts entrepris par le gouvernement en faveur des peuples autochtones pygmées.
Il a profité de cette occasion, pour remercier l’Etat congolais d’avoir adopté la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées, avant de souligner que les choses à faire en faveur de cette catégorie de personnes restent nombreuses notamment dans la sécurisation de leurs terroirs ancestraux, la promotion de leur culture et savoirs endogènes, l’amélioration de leurs conditions de vie, l’accès à l’éducation et la santé, l’accès à la justice et l’établissement de la paix sociale en résolvant les multiples conflits fonciers et coutumiers auxquels font face ces derniers depuis des années.
« L’un de moyen pour donner une réponse aux défis cités ci-haut, est la mise en œuvre effective de la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées après sa promulgation par le Chef de l’Etat », a fait savoir l’expert en questions autochtones Patrick Saidi.
Auparavant, le président du conseil d’administration du Réseau des populations autochtones et communautés locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers (REPALEF-RDC), Joseph Itongwa, avait rendu tour à tour hommage à feu ministre des Affaires coutumières, Michel MvunziMeya, et à l’artiste autochtone Bola Bobonda, ainsi qu’à tous ceux qui de leur vivant ont contribué à la promotion de la culture autochtone.
A l’issue de cette manifestation, un diplôme de mérite a été remis par la DGPA, à l’ambassadeur des peuples autochtones, Kapupu Diwa, pour avoir longtemps mené « un plaidoyer agressif » quant à la défense des droits de ses paires en RDC et dans la sous-région du bassin du Congo. ACP/CTM