Kinshasa, 02 octobre 2023 (ACP/APS).- Le Gouvernement algérien a reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, une notification d’acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appris lundi l’ACP de source gouvernementale algérienne.
« Cette acceptation de l’initiative algérienne conforte l’option de la solution politique à cette crise et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de la surmonter pacifiquement dans l’intérêt du Niger et de l’ensemble de la région », indique le communique du ministère des Affaires de ce pays.
Prenant acte de cette notification, le président de la République a instruit le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, de se rendre à Niamey, « dans les plus brefs délais, en vue d’y entamer des discussions préparatoires sur la mise en œuvre de l’initiative algérienne avec toutes les parties prenantes », conclut le document.
RSF demande la libération d’une journaliste interpellée
Par ailleurs, Reporters sans frontières (RSF) a demandé lundi aux autorités du Niger la libération « sans délai » d’une journaliste nigérienne interpellée deux jours plus tôt, une arrestation dont le motif est encore inconnu.
« Depuis que la journaliste Samira Sabou a été interpellée le 30 septembre à son domicile, sa famille reste sans nouvelles. RSF demande aux autorités (du Niger) de révéler son lieu de détention et de permettre à son avocat de la voir. Elle doit être libérée sans délai », a écrit RSF sur X (ex-Twitter).
Selon le média nigérien Aïr info, Samira Sabou a été interpellée « vers 17h30 (16h30 GMT) à Niamey ». Le motif de son interpellation est encore inconnu.
La journaliste avait été écrouée en juin 2020, jugée pour diffamation suite à des publications concernant une affaire de surfacturations d’achats d’équipements militaires, avant d’être relaxée.
Elle avait alors été interpellée après une plainte déposée par Sani Mahamadou Issoufou, le fils et ancien directeur de cabinet adjoint de l’ex-président Mahamadou Issoufou (2011-2021).
Le Niger est gouverné depuis plus de deux mois par un régime militaire arrivé au pouvoir dans un coup d’Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. ACP/ODM