Kinshasa, 05 octobre 2023 (ACP).- Le désengagement des militaires français basés au Niger a commencé le jeudi 5 octobre, a-t-on appris jeudi de source militaire.
« Les premiers à plier bagage (…) sont les 400 soldats actuellement déployés à Ouallam, le long de la frontière malo-nigérienne. Ces militaires participaient à l’opération Almahaou avec les forces armées nigériennes, pour sécuriser le Liptako nigérien », a déclaré l’état-major des armées.
Ils doivent prendre la route pour Niamey, d’où ils seront évacués par avion, a indiqué la source.
« Les 400 soldats français basés à Ouallam (ouest) seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey, où sont stationnés la majorité des militaires français, sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année », a poursuivi le communiqué.
Fin d’un long bras de fer
Le président français, Emmanuel Macron avait déjà acté, le 24 septembre, le retrait des forces françaises présentes dans le pays « d’ici la fin de l’année », conformément au souhait des nouvelles autorités, après avoir refusé cette requête dans un premier temps, estimant que seul le président déchu Mohamed Bazoum était légitime pour prendre une telle décision.
Retenu par les militaires depuis le coup d’État du 26 juillet, ce dernier refuse toujours de démissionner.
Un retrait français « selon nos conditions », dit le Niger
De son côté, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, militaires au pouvoir au Niger) a confirmé l’annonce de l’armée française dans la foulée, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
« Le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et selon nos conditions », précise le texte.
« Les 400 soldats français basés à Ouallam (ouest) seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey, où sont stationnés la majorité des militaires français, sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année », a poursuivi ce communiqué.
ACP/ODM