Kinshasa, 24 août 2021 (ACP).- Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, a informé ses paires réunis en Conseil, la semaine dernière, que le Gouvernement a déjà rempli les critères convenus avec le Fonds monétaire international (FMI) en fin juin, ouvrant ainsi la voie au décaissement en décembre prochain de la deuxième tranche des fonds dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
«Cela sera précédé par une mission d’évaluation du FMI prévu en septembre 2021», a affirmé le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans son compte-rendu de cette 16ème réunion du Conseil, présidée en visioconférence, par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Il ressort de la situation de la trésorerie de l’Etat présentée au Conseil, que les recettes publiques collectées du 1er au 19 août 2021 sont de l’ordre de 563,9 milliards de Francs Congolais. Ce qui représente 82% des assignations budgétaires du mois d’août en cours, lesquelles ont été arrêtées à 689,1 milliards de Francs Congolais.
«Cette performance qui se consolide dans la mobilisation des recettes tient du dispositif de contrôle et de traçabilité renforcé au niveau des régies financières qui, depuis le début de cette année, ont mobilisé un total de 7.169 milliards de Francs Congolais, soit 76% de leurs assignations annuelles chiffrées à 9.374 milliards de Francs Congolais», a souligné le porte-parole du gouvernement.
Le Conseil des ministres a salué cette performance et encouragé les régies financières à redoubler d’efforts pour maintenir la tendance haussière de mobilisation des recettes publiques enclenchée depuis quelques mois, l’objectif étant de franchir la barre des assignations budgétaires annuelles conformément au contrat de performance et à la cible des recettes fixées dans l’Accord avec le Fonds Monétaire International.
Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde avait sensibilisé les responsables de la DGI, DGRAD, DGDA, principales régies financières du pays à maximiser davantage les recettes du trésor au cours d’une rencontre en mai dernier.
Dans son programme d’actions adopté à l’Assemblée nationale, rappelle-t-on, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a mis un accent particulier sur la nécessité d’accroître les recettes publiques en vue d’avoir les moyens de sa politique.
Après deux ans de négociations, rappelle-t-on, le conseil d’administration du FMI a validé le programme établi de commun accord entre le Fonds monétaire international et les autorités du pays. Sur trois ans, la RDC devrait recevoir 1,5 milliard de dollars par tranches, en échange de réformes et de respect de certains critères de gestion.
La validation de ce programme avec le Fonds monétaire international va changer les choses.
«Je dirais que ça va changer essentiellement deux choses. La première chose, c’est que c’est un soutien appuyé au programme à moyen terme du gouvernement qui vise à augmenter la croissance et aussi à réduire la pauvreté dans le pays, mais aussi par l’aspect un petit peu rassurant que donne le fait d’avoir un programme avec le FMI. L’objectif, c’est de catalyser d’autres financements, que ce soit des autres partenaires au développement du pays, mais d’autre part aussi, cela pourrait attirer des investissements privés», avait indiqué le mois dernier à la presse, le représentant du FMI à Kinshasa, Gabriel Leost, ajoutant : «le premier décaissement est immédiat suivant la décision positive du conseil d’administration du FMI. Donc, une première tranche équivalente à 217 millions dollars va être décaissée incessamment. Ensuite, il y aura des décaissements successifs qui, eux, seront en lien avec ce qu’on appelle « les revues du programme». ACP/