Kinshasa, 14 août 2021 (ACP).- La femme de l’ancien Président tchadien Hissène Habré détenu au Sénégal, depuis sa condamnation à perpétuité en 2016 pour crimes contre l’humanité notamment, ainsi que trois organisations de la société civile : AfricaJom Center, la Raddho et le Forum du justiciable, ont signé un communiqué dans lequel elles demandent que soient revues les conditions de sa détention, ont rapporté samedi les médias locaux.
Selon les sources, cette demande est motivée compte tenu de son âge et le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19. Malheureusement cette demande ne réjouit pas les victimes, qui sont abasourdies et très déçues parce qu’on ne parle pas des victimes.
Alors que durant les années où Hissène Habré était au pouvoir, il y a eu des gens qui ont passé quatre ans derrière les barreaux sans qu’il se soit soucié d’elles. Mais aujourd’hui, le représentant de l’association des victimes d’Hissène Habré, comprend que l’ancien président ait besoin d’être vacciné, et souhaite que cela se fasse en prison car il ne comprend pas pourquoi ce détenu en particulier aurait droit à un traitement de faveur. Hissène Habré, «vulnérable» au coronavirus, sort provisoirement de prison
Pour Alioune Tine, fondateur du Think Tank AfricaJom Center, qui a signé la pétition, plaide pour que la santé de l’ancien président soit préservée : « Il faut que l’administration pénitentiaire prenne toutes les dispositions pour voir comment on peut protéger la vie et la santé du détenu Hissène Habré. Il s’agit d’un aménagement provisoire par rapport à l’épidémie qui n’a absolument rien à voir avec une libération totale d’Hissène Habré. »
Une demande qui, selon Alioune Tine, ne trahit pas les combats que son organisation a menés pour la question des droits des détenus. ACP/CL/FMB/Cfm/LYS