Kinshas, 09 septembre 2020 (ACP).- Le coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi Hemedi, a indiqué que les travaux de validation de la loi des peuples autochtones pygmées vont démarrer lundi au niveau de la Commission socioculturelle avec le concours de deux autres commissions, à savoir, celle de Politique administrative et juridique (PAJ) et celle de Droits de l’homme à l’Assemblée nationale.
Il l’a fait savoir vendredi, dans un entretien avec l’ACP, après le report jeudi, à la chambre basse du Parlement des travaux dans le cadre du suivi de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la promotion et à la protection des peuples autochtones pygmées.
Le coordonnateur de la DGPA a souligné que l’organisation de la communauté autochtone participe à ces travaux en tant qu’expert pour apporter des explications claires et précises à la commission sur les questions de droit international concernant les peuples autochtones.
Le président de la commission PAJ, Léon Mondole Esso, a fait savoir, à cette occasion, que ce report est intervenu par le fait que la Commission et le bureau de l’Assemblée nationale ont décidé de prioriser en premier lieu, la loi relative aux personnes vivant avec handicap.
Il a ainsi précisé que pour la loi sur les peuples autochtones, les travaux sont ouverts et que les députés ont le week-end pour la lecture approfondie du texte, indiquant qu’ils ont suffisamment le temps pour préparer des amendements et l’enrichissement ainsi que la validation de la loi au niveau de ladite commission.
Dans cette proposition de loi, les grandes lignes concernent les droits civils politiques et culturels basés sur la reconnaissances de communautés pygmées comme tous les Congolais, remarque-t-on dans le draft de la dite proposition.
Le même document renseigne que cette proposition de loi vient renforcer la jouissance de tous les droits fondamentaux des peuples pygmées, mais également, il y a un chapitre sur l’environnement et les ressources naturelles ainsi que sur l’importance de la terre qui identifie culturellement les peuples autochtones.
Il sied de rappeler que plus de 10 ans déjà, il y a eu des consultations dans le pays concernant cette proposition de loi. Elle a été pour la première fois, proposée à l’Assemblée nationale en 2014 mais elle n’avait pas été débattue en termes de recevabilité mais aussi en termes d’analyse approfondie pour adoption.
Cette même proposition de loi a été redéposée pendant la 3ème législature au cours de la session de mars-juin de l’année 2020 où elle a été déclarée recevable et transmise à la Commission socioculturelle pour amendement et enrichissement avant le vote de l’article par article à l’assemblée plénière, signale-t-on. ACP/ODM/Nig/May