Kinshasa, 20 novembre 2022 (ACP).- Au Kenya les ânes permettent aux femmes de s’émanciper financièrement pour lutter contre la pauvreté, a-t-on appris dimanche des médias internationaux.
Dans cette région semi-aride avec des réseaux routiers moins développés que dans le reste du pays, les ânes jouent un rôle important dans le secteur des transports, et ce sont les femmes qui ont lancé cette initiative, ont précisé ces mêmes sources. Brooke East Africa et Caritas Kitui ont été les premiers à aider les femmes à tirer le maximum de bénéfices offerts par les ânes tout en veillant à ce que la bête soit toujours en bonne santé.
D’après ces sources, la plupart des ânes n’étaient pas soignés de la bonne manière. « Les gens les considéraient juste comme des bêtes de somme, nous nous sommes donc rendu compte qu’il y avait un problème et nous avons décidé d’y remédier et de réunir toutes les parties prenantes, c’est-à-dire les propriétaires, les utilisateurs et la population en général, ainsi que les professionnels, pour commencer à apprécier la valeur économique de l’âne dans la région et veiller à améliorer son bien-être au quotidien », a indiqué une femme paysanne.
Au village, Josprinta est à la tête d’un groupe de femmes qui mettent en commun les ressources générées par les recettes que leur rapportent les ânes, en vue de développer leur économie, tout en favorisant leur épanouissement personnel.
« Grâce aux retombées financières de ce travail, nous sommes en mesure d’utiliser nos propres ânes et de centraliser les fonds pour payer les frais de scolarité de nos enfants », a-t-elle expliqué. Bien que les ânes soient utilisés pour favoriser l’indépendance économique des femmes, Caritas s’inquiète de la baisse du nombre d’ânes suite à la création d’un abattoir dans la région. Les parties concernées craignent que les recettes de ces femmes ne soient interrompues du fait de la hausse des vols d’ânes. ACP/KHM