Kinshasa, 30 novembre 2020 (ACP).- L’auditeur à la Banque centrale du Congo (BCC), Fabrice Sanga a invité, samedi, les auditeurs internes à intérioriser les nouveaux défis de lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive (LBC/FTP), au cours d’une conférence tenue au centre Interdiocésain dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Fabrice Sanga qui a axé son intervention sur «la digitalisation des services financiers: Nouveaux défis de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive (LBC/FTP)», a indiqué que la digitalisation consiste à la dématérialisation et à l’automatisation des services financiers et autres activités connexes pour faciliter les échanges et la contractualisation à distance et à temps réel.
L’auditeur à la BCC qui était aussi l’orateur principal, a fait savoir que cette digitalisation concerne actuellement trois aspects du secteur financier, à savoir : Fin-tech, Reg-tech et Sup-tech.
Selon lui, Fin-tech est une technologie numérique déployée pour améliorer les activités financières.
Parlant du Reg-tech, Fabrice Sanga a fait savoir que c’est une des activités qui déploient la technologie numérique pour accompagner les institutions financières dans la mise en œuvre de la conformité. Enfin, le Sup-tech, a-t-il dit, est une mise en œuvre de l’intelligence artificielle sur les activités financières.
Enjeux de la LBC/FTP
Par ailleurs, l’auditeur à la Banque centrale du Congo (BCC), Fabrice Sanga a noté quelques enjeux de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et la prolifération des armes à destruction massive (LBC/FTP) au niveau national.
Il s’agit de la protection de l’économie, de l’image de la RDC et de sa capacité d’attirer des investissements étrangers ainsi que de la préservation de l’intégrité du système financier international et embuche pour les criminels de tirer profit de leurs actes dans la mesure où ils sont coupés de leurs sources de financement. «La lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive, si elle veut être efficace, elle doit également acquérir une dimension internationale», a-t-il souligné.
Défis de la digitalisation des services financiers
En outre, Fabrice Sanga a relevé les défis majeurs de la digitalisation des services financiers, avant d’insister sur l’identification des clients à distance; le contrôle interne; la conservation des documents et les responsabilités pénales et civiles des prestataires.
Il a soutenu que la digitalisation des services financiers présente autant de défis et de risques que des opportunités.n «Ces risques devraient être identifiés, évalués et maîtrisés sans pour autant annihiler l’innovation en cette matière», a-t-il souhaité.
L’orateur principal a recommandé la création et la mise en place d’un comité national, inter-autorités, en charge de la transformation digitale des services financiers pour définir la politique et la stratégie nationales en cette matière et mettre en place l’écosystème idoine pour son développement.
Il a également préconisé la mise en place au sein des autorités de régulation et de contrôle du secteur financier, des groupes de travail en charge de réfléchir sur la transformation digitale au service de leurs missions fondamentales, en ligne avec les trois approches ci haut décrites.
Le président Claude Nzau et le vice-président Emile Kakesse de l’Institut des auditeurs internes du Congo (IIA Congo) ont participé à ces échanges entre les auditeurs. ACP/Kayu/ODM/Nig