Kinshasa, 16 août 201 (ACP).- Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a co-animé, lundi, un point de presse avec son collègue des Droits humains, Albert-Fabrice Puela, autour de la gestion de droits humains dans les provinces sous le régime de l’état de siège, à savoir , l’Ituri et le Nord-Kivu. « Nous abordons un focus spécial axé sur les droits humains », a dit dans son introductif, le ministre de la Communication et médias, précisant que le ministre tutelle de ce secteur revient d’un séjour de travail de l’Est du pays, où il a pris contact avec tous les acteurs aussi bien les gouverneurs militaire, les notables que des personnalités de la société civile, etc.
En outre, le ministre Muyaya a évoqué dans son intervention, l’ordonnance présidentielle du 4 juillet dernier, portant création et désignation des animateurs du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion sociale et communautaire (PDDRSC), à la suite de laquelle, l’on enregistre beaucoup de rééditions dans les camps des groupes armés, avant de définir le objectifs dudit programme : assurer la réintégration sociale et promouvoir la stabilité des anciens miliciens.
C’est dans le cadre de la lutte contre ces groupes terroristes, a-t-il relevé, la présence à Kinshasa, d’une équipe des forces spéciales américaines dont la mission est de collaborer avec le ministère de la Défense nationale et les Forces armées de la RDC (FARDC) pour une évaluation de notre stratégie de lutte pour combattre le terrorisme.
Prenant la parole, le ministre des droits humains, Fabrice Puela, a fait savoir que la crise remonte de plusieurs années, soulignant que le gouvernement du Premier ministre Jean- Michel Sama Lukonde est animé de la volonté de changer les choses, en vue de ramener la paix en RDC dans sa partie Est.
Il relève dans son intervention que des avancées significatives ont été réalisées dans le domaine de la gestion et de la promotion des droits humains dans les deux provinces précitées, en dépit de la réduction de certaines libertés individuelles et publiques liées au régime de l’état de siège.
Certes, a-t-il reconnu, qu’il y a eu du retard dans la transmission des dossiers auprès de différentes juridictions militaires, civiles et des tribunaux pour enfants, affirmant qu’à ce jour celles-ci fonctionnent pour la réduction des cas des violations des droits humains . Dans son rapport, le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme a noté une réduction de 14% au cours du dernier exercice.
En outre, le ministre Puela a affirmé que des efforts pour une meilleure gestion des droits humains sont remarquables sur le terrain à la suite des ateliers de renforcement des capacités en faveur aussi bien des militaires, des policiers et des civils, les visites d’inspection des maisons carcérales, etc. Aussi, il a souhaité la réussite du processus mis en place pour une meilleure gestion des droits humains dans les deux provinces sous état de siège.
ACP/