RDC : des exécutions sommaires après l’adoption de la Résolution 2773 déplorées dans l’Est

Kinshasa, 17 avril 2025 (ACP).- La ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a déploré, mercredi, des exécutions sommaires et les enlèvements dans les zones occupées par les RDF/M23  après l’adoption de la Résolution 2773, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.

« Monsieur le Président, depuis l’adoption de la résolution 2773,  54 jours se sont écoulés, marqués par l’attente,  l’inertie et la poursuite des violences. Sur le terrain, rien n’a changé.  Les violations persistent, les tensions s’aggravent  et la paix demeure hors de portée. Le dernier rapport du secrétaire général est sans équivoque. Les aéroports de Goma et de Bukavu restent sous le contrôle effectif du M23 et des RDF. Dans les zones occupées, les exécutions sommaires, enlèvements, enrôlements forcés et atteintes aux droits fondamentaux se multiplient. Une dérive plus grave encore s’installe », a déclaré Thérèse Wagner Kayikwamba, ministre d’État des Affaires étrangères. 

Elle  a déploré également les coupes budgétaires  imposées  aux agences humanitaires  du système des Nations Unies  qui compromettent les capacités  d’interventions. 

« Parallèlement, les coupes budgétaires imposées  aux agences humanitaires du système des Nations unies  compromettent gravement les capacités d’intervention. Les besoins explosent, les ressources s’effondrent  et l’espoir s’efface. C’est un appel solennel que nous lançons à la communauté internationale. L’urgence humanitaire en République démocratique du Congo ne peut plus attendre. Il en va de notre devoir moral, mais aussi de la stabilité régionale », a-t-elle déploré. 

Mme Kayikwamba a également déploré  la fragilisation des écosystèmes  sociaux  déjà  précaires. 

« Les flux de réfugiés vers les pays voisins  fragilisent les écosystèmes sociaux déjà précaires  et nous devons le dire avec lucidité. Le retour des déplacés et des réfugiés  dans un contexte d’occupation prolongée et de tentatives de repopulation imposées  est une question hautement sensible.  Elle touche à la cohésion sociale  et à la mémoire des territoires. Mal gérée, elle deviendra un terreau fertile  pour des conflits futurs ».

ACP/C.L.

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