Kinshasa, 20 aout 2021 (ACP).- Une délégation des femmes des provinces de l’Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et du Tanganyika, membres des Cadre permanent de concertations de la femme congolaise (CAFCO) et de l’Union congolaise des femmes de médias (UCOFEM) a soumis à la ministre d’Etat en charge de la Justice, Mme Rose Mutombo, des plaidoyers pour les résolutions pacifiques des conflits dans leurs provinces, au cours d’une audience qu’elle lui a accordée jeudi, dans son cabinet de travail.
«Nous sommes une délégation qui travaille avec les femmes dans quatre provinces (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika) en mission de plaidoyer pour la prévention des conflits. Nous avons rencontré, Mme la ministre de la Justice, Rose Mutombo puisque nous avons des plaidoyers que nous devons soumettre auprès de son ministère par rapport aux questions de Justice populaire au niveau du Sud-Kivu ainsi que de conflits et de la Justice au niveau des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Nous travaillons pour la cohabitation pacifique des communautés locales puisque nous avons 28 groupes d’alerte des mamans qui travaillent dans les cas d’alerte au niveau des communautés pour la prévention des conflits et la médiation communautaire», a déclaré à l’issue de l’audience, la cheffe de la délégation et cheffe de projet à Internews, Pascaline Faida.
Mme Pascaline Faida a également, fait savoir qu’elle travaille également, pour le rapprochement communautaire.
«On peut dire que le rapprochement n’est pas effectif jusqu’aujourd’hui puisque le conflit est un cycle. Et comme c’est un cycle, on y travaille, on doit y travailler et ça doit durer pour qu’on ait la stabilité au niveau de l’Est de la Rdc», a-t-elle souligné.
La cheffe de la délégation a en outre, précisé que pour qu’il y ait cohésion nationale, il faut que les activités des groupes armés qui viennent de différentes communautés cessent. Il faut qu’on fasse le désarmement des groupes armés, qu’on travaille sur la justice équitable.
«Quand on va travailler sur la justice équitable, que ceux qui ont commis des violations des droits de l’homme soient punis et qu’ils ne soient pas récompensés en leur attribuant des postes», a-t-il dit, ajoutant : «la population ne peut pas supporter de voir quelqu’un qui était milicien et général dans la brousse soit nommé général dans l’armée régulière».
La ministre Rose Mutombo a, pour sa part, félicité ces femmes pour leur bravoure et efficacité sur le terrain qui ont permis d’avoir des résultats probants sur ce projet, avant de promettre son implication dans le cadre de ce plaidoyer et d’associer ses collègues de la défense de la sécurité pour la restauration et la consolidation de la paix dans les différentes provinces concernées dans le projet. ACP/Kho/May