Kinshasa, 23 juin 2022 (ACP).- Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a échangé, mardi, avec le directeur régional pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest de la Société Financière Internationale (SFI), Aliou Maïga, sur les possibilités de promouvoir le développement du secteur privé et d’améliorer les conditions de vie des populations en énergie électrique.
« Nos discussions ont porté essentiellement sur le développement du secteur privé en RDC et sur un ensemble de secteurs, dont l’énergie qui est le moteur de toute économie et nécessaire pour les entreprises, les foyers ainsi que pour la République », a indiqué M.Maïga au sortir de l’audience.
Il a ensuite souligné qu’ils ont un programme de mini-groupe qui sera une première en Afrique et en RDC, dans la mesure où la SFI, une structure du Groupe de la Banque Mondiale, est entrain d’investir autour de 400 millions de dollars américains dans les prochaines années, à commencer par une première phase de 150 millions dans deux localités qui sont en train d’être identifiées.
Nous avons également, a-t-il poursuivi, un projet de producteurs indépendants d’électricité de 100 mégawatts de solaire avec un niveau des investissements à hauteur de 100 millions de dollars américains, expliquant que pour la réalisation de ce dernier, il faut la contribution du gouvernement et la Banque mondiale pour continuer à réformer le secteur de l’électricité et à assainir notamment la Société Nationale d’électricité ( SNEL), pour pouvoir attirer les investisseurs privés.
Le dernier point dans le domaine de l’énergie, a relevé le directeur régional, c’est de voir comment aider à réduire les dettes commerciales de la SNEL qui sont assez importantes en RDC et qui demandent que le gouvernement mette de l’argent de sa poche dans le fonctionnement de cette entreprise.
La SFI voudrait coopérer avec la RDC pour développer l’usage du crédit-bail par les PME
Le directeur régional pour l’Afrique Centrale et de l’ Ouest de la Société Financière Internationale (SFI), Aliou Maïga a indiqué, par ailleurs, que son institution a également des projets pour améliorer le cadre règlementaire pour le crédit-bail qui constitue, selon lui, l’un des outils les plus importants pour financer les Petites et Moyennes Entreprises.
A en croire M. Maïga , une des contraintes les plus importantes dans nos pays pour accéder aux financements, ce sont les garanties que les banques demandent lesquelles sont souvent sous forme des terrains ou des bâtiments, privant ainsi les PME qui n’en ont pas d’ avoir accès aux financements du système bancaire.
Le crédit-bail, a-t-il expliqué, permet d’utiliser l’équipement financier comme garantie, soulignant que pour qu’elle puisse marcher, il y a des aspects fiscaux dans beaucoup de pays qui ne favorisent pas son développement par rapport au prêt classique.
La SFI, a fait savoir le directeur régional, travaillait sur une réforme du cadre règlementaire du crédit-bail pour qu’on puisse favoriser le développement du crédit-bail et faciliter le financement par exemple, de tout ce qui est service minier, qui a besoin d’équipements et les PME locales pourraient, si elles avaient accès au financement, acquérir les équipements et fournir ces services-là.
C’est la même chose pour l’agriculture qui demande beaucoup d’équipements. Le crédit-bail permettra de les fournir.
Cette visite du Directeur régional pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest de la Société Financière Internationale avait pour objectif de réitérer l’engagement de l’institution à soutenir activement l’essor du secteur privé en République démocratique du Congo, renseigne-t-on. ACP/