Diplomatie: isolement international de la rébellion de Nangaa aussitôt née

Kinshasa, 17 décembre 2023 (ACP).- Des nations du monde dont  le Royaume Uni, les Etats-Unis et le Kenya se désolidarisent de la nouvelle rébellion  instrumentalisée par Kigali contre la République démocratique du Congo, isolant cette initiative d’une époque révolue, selon des messages consultés dimanche par l’ACP. « Le Royaume-Uni est préoccupé par l’annonce de la création d’une nouvelle plateforme politico-militaire « Alliance Fleuve Congo » réunissant divers groupes armés, à quelques jours des élections en RDC. Le Royaume-Uni se joint aux appels lancés à tous les acteurs de s’abstenir de recourir à la violence, particulièrement en cette période délicate, et de s’engager à nouveau en faveur des processus de paix régionaux », a-t-on lu sur le compte X de l’ambassade britannique en RDC. Pour sa part,  l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa a exprimé également, sur son compte, sa profonde préoccupation « face à l’annonce faite le 15 décembre par l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), un groupe qui comprend Corneille Nangaa et Michel Rukunda—individus sanctionnés par les États-Unis—et le M23, sanctionné pareillement par les États-Unis ». Qualifiant les menaces de l’AFC contre la RDC d’  « affront au peuple congolais, alors qu’il se prépare à exercer pacifiquement ses droits civils et politiques consacrés par la constitution congolaise », les États-Unis annoncent qu’ « ils envisageront de prendre des mesures ». Il s’agit notamment, a précisé le communiqué de l’ambassade,  « des restrictions de visa ou d’autres mesures, à l’encontre de ceux qui sapent la démocratie ou menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC et de la région environnante ».De son côté, le Kenya qui a réagi dimanche à travers un communiqué de son ministère  des Affaires étrangères a fait savoir qu’il  « désapprouve fortement toute déclaration ou activité susceptible de nuire à la paix et à la sécurité de la RDC, nation amie ».Une enquête a été diligentée, indique-t-on dans le communiqué, « pour déterminer les identités des auteurs de la déclaration et le degré de leur atteinte aux limites constitutionnelles de la liberté d’expression ».« Le Kenya affirme, par ailleurs, ne pas s’immiscer dans les affaires internes de la RDC et s’engage à poursuivre son soutien à la paix, la sécurité et la consolidation de la démocratie dans le pays », a conclu le communiqué. Le Rwanda n’est pas à sa première instrumentalisation des opérateurs politiques congolais pour assouvir ses velléités expansionnistes. De l’AFDL (1996) au RCD(1998) et ses ramifications (CNDP, M23…), des Congolais ont toujours été utilisés comme voie d’accès au pillage des richesses du sol et du sous-sol de leur propre territoire. Le combat mené contre l’infiltration du pays depuis des décennies par le régime actuel (24 janvier 2019) lui vaut toutes les messes noires ayant pour célébrant, Paul Kagame. ACP/

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