Bruxelles, 29 avril 2025 (ACP).- La situation des droits humains dans l’est de la République démocratique du Congo et la suspension du moratoire sur la peine de mort ont fait l’objet, lundi, d’un échange entre l’ambassadeur congolais au Benelux et la direction d’Amnesty International/Belgique, selon un communiqué.
« Il est vrai que la RDC a choisi de lever le moratoire sur la peine de mort. La dissuasion est une posture adoptée par les autorités congolaises afin de prévenir et mettre fin notamment à de nombreux cas de trahison et de désertion, en temps de guerre, relevés dans le chef d’un certain nombre d’officiers militaires des Forces armées de la RDC », a déclaré Christian Ndongala, ambassadeur de la RDC au Benelux, cité par la source.
« On n’a enregistré aucun cas d’exécution de Congolais depuis la levée de ce moratoire en mai 2024 », a-t-il dit. Le représentant de la RDC a, par ailleurs, salué « l’esprit d’ouverture et de coopération » exprimé par la direction belge d’Amnesty International pour sa démarche, qui a permis d’éclairer l’opinion de cette organisation humanitaire sur la position et les engagements du gouvernement congolais, a ajouté le communiqué.
La délégation d’Amnesty/Belgique, composée de Wies De Graeve, directeur de la Section néerlandophone, de Mme Carine Thibaut, directrice de la Section francophone, et de François Graas, ordonnateur Campagne et plaidoyer, a exprimé sa vive inquiétude sur l’ampleur et la fréquence alarmante des exactions, des meurtres et des viols de masse commis par les rebelles du mouvement AFC/M23 soutenu par le Rwanda, dans l’Est de la RDC.
Amnesty/Belgique a aussi condamné la suspension par la RDC du moratoire sur la peine de mort en mai 2024 et déploré les déplacements massifs des populations civiles, estimant que « près de 7,8 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées à l’intérieur du pays, dont 3,8 millions uniquement dans les deux provinces du Kivu ».
Les échanges se sont déroulés dans un esprit constructif et de transparence, illustrant la volonté partagée d’avancer vers une amélioration de la situation humanitaire des populations congolaises, a souligné la source. ACP/C.L.