Kinshasa, 04 octobre 2022 (ACP).- Le ministre des Droits humains Albert-Fabrice Puela a présenté les progrès réalisés par la République démocratique du Congo, en matière d’application et de protection des droits humains, lors du dialogue interactif sur la situation des Droits de l’homme en RDC organisé mardi à Genève, pendant la 51ème session du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies.
Pour le ministre Puela, de grandes avancées ont été engrangées par le gouvernement dans le domaine de la protection et de la promotion des droits humains en RDC, notamment à travers les mécanismes de justice transitionnelle dont la mise en œuvre devait être effectuée par des consultations nationales (populaires) dans toutes les provinces du pays.
Albert-Fabrice Puela a parlé de ces consultations nationales, premières dans l’histoire du pays, qui constituent un referendum jamais tenté en vue de recueillir, parmi les victimes qui sont au cœur de ce processus, leurs vraies attentes et d’éviter les erreurs du passé.
« C’est la raison pour laquelle tous les autres piliers (vérité, justice, réparation et garanties de non répétition) ne peuvent véritablement évoluer dans leur tentative de mettre en place une vraie politique de justice transitionnelle adaptée au contexte congolais, que si nous disposons des données fiables, crédibles et vérifiables issues desdites consultations nationales déjà opérationnelles dans 8 provinces », a déclaré le ministre des Droits humains.
Pour lui, l’objectif global est d’identifier et d’analyser, sur toute l’étendue du territoire national, les perceptions, les attentes et les besoins des populations locales et communautés affectées par les violences, en vue de prévenir de nouveaux conflits et restaurer la paix, la réconciliation et la cohésion nationale.
Il a ajouté, par ailleurs, que depuis l’adoption par le Conseil des droits de l’homme, du rapport du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel de la RDC, des événements au niveau sectoriel qui rentre dans le cadre de l’une ou l’autre des 239 recommandations acceptées, ont été enregistrées et ce, en dépit des difficultés qui rendent inefficaces, dans certains cas, la réalisation effective de toutes ces recommandations.
Il est donc apparu nécessaire, a-t-il affirmé, de préparer et de soumettre à mi-parcours un rapport qui renseigne sur l’évolution des réalisations visant à mettre en œuvre lesdites recommandations.
Ainsi, au courant du mois d’octobre, le Comité interministériel des Droits de l’homme, structure chargée d’élaborer tous les rapports requis en vertu des traités internationaux et régionaux auxquels la RDC est partie, va débuter des consultations avec toutes les parties prenantes, notamment la société civile et la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), pour l’élaboration dudit rapport afin de démontrer la ferme volonté du gouvernement de la République de faire jouir tous les Congolais de leurs droits, conformément aux engagements pris lors de l’adoption du rapport du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel de la RDC au mois de septembre 2019.
Le ministre a aussi parlé des lois importantes qui ont été élaborées, telles la proposition de loi sur l’accès à l’information, celle portant protection des défenseurs des Droits de l’homme ainsi que la proposition de loi sur les manifestations publiques.
Mais aussi, des lois importantes pour l’implémentation effective de la justice transitionnelle dans le pays, notamment la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, ainsi que le Décret portant création d’un Fonds national des Réparations en faveur des victimes sexuelles et autres crimes graves de droit international et du droit international humanitaire (FONAREV). ACP/