Kinshasa, 13 juin 2023 (ACP).- La réduction du coût des élections en République démocratique du Congo est au centre d’un atelier, organisé du 13 au 14 juin, à Kinshasa, par la plate-forme des ONG « Agir pour des élections transparentes et apaisée » (AETA), a constaté mardi l’ACP. « En tant que citoyens, nos revendications portent notamment sur le processus électoral, sur le budget prévu par le Parlement relatif aux élections, en vue d’appréhender le coût réel des élections. Nous continuerons à déplorer, le coût excessif des cycles électoraux précédent dont le budget allait au-delà d’un milliard de dollar américain. Ce coût était exorbitant, raison pour laquelle le présent atelier va peaufiner des stratégies de mobilisation et de revendication citoyennes pour réduire, le coût du cycle électoral 2023-2024 », a fait savoir le secrétaire permanent de « AETA », Jérôme Bonso, à l’ouverture de cet atelier visant des stratégies de mobilisation et de revendication citoyennes, pour réduire le coût des élections en RDC. « Nous venons de faire le rappel des troupes de toutes les organisations de la société civile qui travaillent dans la thématique des élections, pour les outiller dans la construction des stratégies de mobilisation et de revendication citoyennes. Parce que pendant cette période électorale, nous pouvons voir comment mobiliser l’électorat pour répondre au rendez-vous des élections prévue le 20 décembre 2023 », a poursuivi Jérôme Bonso, également président de la « Ligue nationale pour des élections libres et transparentes » (LINELIT). Et d’ajouter : « la République démocratique du Congo, est le seul pays dont les élections coûtent cher au trésor public, donc aux contribuables, alors que le fonds qui devrait être dégagé, grâce à notre plaidoyer et à nos stratégies du contrôle citoyen, peut servir au financement des projets d’ordre social qui touchent directement à l’amélioration des conditions de vie de la population ». Pendant deux jours, trente participants venus de différentes organisations de la société civile vont être outillés, pour mener des plaidoyers, des campagnes de mobilisation et de sensibilisation ainsi que des stratégies de revendication pour que les élections en RDC soient transparentes, apaisées, inclusives mais surtout moins couteuses.
Améliorer la qualité de mobilisation et de revendication
Dans son intervention axée sur le Succès-échecs-potentialités-obstacles (SEPO), un expert électoral, Guy Mubundula, a relevé la nécessité de contribuer à l’amélioration de la qualité de la mobilisation et des revendications citoyennes face à l’évolution du contexte démocratique en RDC.
« Les différentes opérations électorales dont la Cartographie, l’enrôlement, les audits du fichier électoral ont obligé la plupart des acteurs de la société civile à l’usage de la mobilisation communautaire pour revendiquer leurs droits », a souligné l’expert électoral. Il a mis en exergue la force de l’AETA en tant que plate-forme de la société civile œuvrant pour la consolidation de la démocratie, qui s’est engagé à offrir aux acteurs de la société civile dans sa diversité, un cadre d’analyse et de réflexion à même d’influencer l’action de la gouvernance au profit des titulaires de droits. Enfin, la deuxième intervention a été faite par le secrétaire exécutif du RECIC, Me Jean-Michel Mvondo sous le thème : « Importance de la mobilisation et de revendication citoyennes dans une gouvernance démocratique ». A la suite du multipartisme politique décrété en 1990 en RDC, la société civile s’est organisé sous l’initiative de l’ONG « Solidarité paysanne ». Sa participation à la Conférence nationale souveraine avait renforcé l’opposition politique et influé sur les orientations du changement souhaité par la population. ACP/