Elections : les « candidats-fraudeurs » ayant corrompu seront sanctionnés (Président de la  Céni)

Kinshasa, 1er janvier 2024 (ACP).- Les candidats ayant corrompu les agents électoraux en vue de bourrer les urnes et de gagner, seront sanctionnés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la République démocratique du Congo, a appris dimanche l’ACP de source officielle.

« Les dispositifs électroniques de vote ont dévoilé les actes posés par ces candidats fraudeurs. Ainsi, nos experts ont pu déceler des anomalies qui vont faciliter le travail de la Commission instituée par l’assemblée plénière de la Céni. Et celle-ci va prendre les sanctions qui s’imposent à l’encontre de ces candidats-fraudeurs », a déclaré Denis Kadima, président de la Céni. 

« Certains candidats ont fait montre d’un incivisme scandaleux en recourant à des actes de vandalisme, d’intimidations, de corruption et de violence à l’endroit de certains de nos agents électoraux en vue de bourrer les urnes et de gagner », a-t-il ajouté, avant de féliciter la population congolaise pour « sa vigilance qui a permis de contenir ces velléités ». 

Pour sa part, a ajouté Denis Kadima, la Céni s’est posé la question de savoir «  à qui profitait le crime? ». « Et il apparaît que des candidats à la députation nationale ou provinciale soient principalement les bénéficiaires de ces crimes », a-t-il poursuivi. 

Denis  Kadima a fait savoir que la phase de dépouillement des votes s’est déroulée dans la continuité, depuis l’affichage des procès-verbaux de résultats dans chaque bureau de vote en présence des témoins, des observateurs nationaux et internationaux, et des médias, jusqu’à leur récapitulation territoire par territoire et publication électronique au centre Bosolo.

« Notre centre Bosolo, en français «Vérité», a été une grande première en RDC et en Afrique Centrale. Ce Centre des opérations et des résultats a pour unique rôle d’assurer la «Vérité des Urnes» », a dit M. Kadima.

Il a déclaré que les élections du 20 décembre ont été de tous les records avec l’organisation de 4 scrutins simultanés, avec les 44 millions d’électeurs enrôlés en quatre mois, avec les 101.000 candidats à tous les niveaux « qui ont battu campagne dans un climat apaisé », avec la tenue des élections dans 5 autres pays en phase pilote dont l’Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis et la France.

« L’internet n’a pas été coupé et les Congolais ont continué à vaquer à leurs occupations dès le lendemain du jour du vote. Aucune activité n’a été perturbée, ce qui peut être considéré comme un thermomètre pour mesurer le caractère paisible de ce processus », a-t-il fait savoir. ACP/

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