Kinshasa, 06 juillet 2023 (ACP).- Le Président français Emmanuel Macron et sa Première ministre Elisabeth sont descendus sur terrain après huit jours de troubles provoqués par la mort d’un adolescent tué à bout portant lors d’un contrôle de police, a-t-on appris jeudi des médias internationaux.
Sur la route du Tour de France, Emmanuel Macron a fait escale à Pau, dans le sud-ouest. Élisabeth Borne, elle, est sur ses terres normandes de Lisieux.
Le président a déclaré ce matin à Pau, la ville dont son allié François Bayrou est maire depuis 2014, sa volonté d’associer les élus à la réponse aux émeutes urbaines des derniers jours. Il avait déjà rencontré mardi les maires de 220 villes de France. « Nous avons besoin de remettre de l’humanité, de la trame à hauteur d’homme », a dit Emmanuel Macron devant les élus réunis ce jeudi matin à la mairie de Pau, rapporte notre envoyée spéciale, Valérie Gas, du service politique.
Dans la réponse aux émeutes, que le chef de l’État cherche à bâtir, il tente d’obtenir le soutien de tous ceux qui peuvent contribuer à renouer le dialogue et donner à chaque Français la conviction qu’il est « dépositaire d’une citoyenneté plus grande que lui ».
Le président de la République donne ainsi la direction dans laquelle il veut avancer après un moment, les émeutes qu’il décrit comme « graves » et vécues dans une forme de sidération. Mais il ne s’agit pas d’apporter seulement plus de moyens à la politique de la ville ou au maintien de l’ordre, explique Emmanuel Macron, qui a d’ailleurs estimé que l’ordre était désormais rétabli en France.
Le chef de l’État veut une réponse collective, républicaine. Et comme un clin d’œil à François Bayrou, qui était assis à côté de lui, il a pris exemple sur Henri IV, un personnage historique cher au cœur du Béarnais, qui a, selon lui, su en son temps dépasser des clivages – religieux à l’époque – qui paraissaient indépassables. Une manière de dire qu’il ne va pas se laisser piéger par la recherche d’une réaction immédiate, mais essayer d’apporter une réponse en profondeur, avec peut-être le risque d’avoir un discours qui ne se traduise pas en actes.
Emmanuel Macron se rend ensuite cet après-midi sur le parcours du Tour de France, pour la 6e étape dans les montagnes des Pyrénées, avec notamment l’ascension du mythique col du Tourmalet, à plus de 2 000 mètres d’altitude.
ACP/ODM