Emeutes en Nouvelle-Calédonie : le président français décrète l’état d’urgence

 

Kinshasa, 15 mai 2024 (ACP).- Le président de la république française a décrété mercredi, l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie suite aux émeutes qui ont fait trois morts et plusieurs blessés dont un gendarme, a-t-on appris d’un communiqué de l’Elysée cité par les médias internationaux.

« Nous déclarons un état d’urgence en Nouvelle – Calédonie pour ramener la paix et la sécurité. Toutes les violences sont intolérables et feront l’objet d’une réponse implacable pour assurer le retour de l’ordre public, je rappelle la nécessité d’une reprise du dialogue politique », a déclaré Emmanuel Macron, président français.

La présidente de la province Sud, Sonia Backès, avait réclamé d’ailleurs l’état d’urgence et l’intervention de l’armée aux côtés de la police et de la gendarmerie. « Sans une intervention massive, nous perdrons le contrôle de la Nouvelle-Calédonie », assure-t-elle.

Depuis le début des émeutes, qui ont déjà fait « des centaines » de blessés, dont plus de cent policiers et gendarmes, selon Gérald Darmanin, des dizaines d’entreprises et commerces ont été incendiés. Dans l’après-midi de mercredi, des émeutiers armés se sont dirigés vers les dépôts de carburants et de gaz, où a été renvoyé le Raid (NDLR, unité d’intervention spécialisée de la police nationale française).

Nouvelle-Calédonie : des partis indépendantistes et non-indépendantistes appellent au calme

En outre, les principaux partis indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont appelé le même mercredi au calme et à la raison la population de ce territoire français du Pacifique Sud, après deux nuits d’émeutes qui ont fait des morts et des centaines de blessés.

« Malgré la situation insurrectionnelle que nous traversons depuis quarante-huit heures et parce que nous sommes appelés à poursuivre le vivre-ensemble, nous appelons solennellement l’ensemble de la population au calme et à la raison », ont écrit dans un communiqué commun l’UC-FLNKS, l’Union nationale pour l’indépendance, Les Loyalistes, le

Rassemblement-LR et l’Eveil océanien.

Et ce, en plus des 140 interpellations depuis le début des violences, les plus graves depuis celles, meurtrières, des années 1980. « Plusieurs dizaines d’émeutiers ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice », a précisé le Haut-Commissariat de la République dans un communiqué. ACP/KKP

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