Emmanuel Macron en Inde pour consolider les relations diplomatiques

Kinshasa, 25 janvier 2024 (ACP).- Le président français, Emmanuel Macron, a débuté, jeudi, une visite de deux jours en Inde visite pour consolider les relations diplomatiques entre les deux pays, a appris l’ACP de source officielle française.

« Ce déplacement va permettre de consolider et approfondir les relations diplomatiques et économiques franco-indiennes et de resserrer les liens entre les sociétés civiles », a déclaré Emmanuel Macron, président français.

« Nouvelle illustration de la volonté de renforcement des relations entre Paris et New Delhi », a-t-il souligné.

Emmanuel Macron est l’invité d’honneur de Narendra Modi pour la fête de la constitution indienne. Les ministres des Armées, Sébastien Lecornu, de la Culture, Rachida Dati, des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et une quinzaine de chefs d’entreprise sont également du voyage.

Le chef de l’État français est l’invité d’honneur du Premier ministre, Narendra Modi, pour la fête de la constitution indienne, entrée en vigueur le 26 janvier 1950, deux ans après l’indépendance.

Le dirigeant nationaliste hindou, lui-même invité d’honneur pour le défilé militaire du 14-Juillet dernier à Paris, lui rend ainsi la pareille six mois plus tard.

Narendra Modi avait d’abord invité le président américain Joe Biden, qui n’a finalement pas donné suite, selon la presse indienne.

Parade en voiture et dîner en tête-à-tête

Reçu à son arrivée à Jaipur, capitale de l’État du Rajasthan, « pays des rois » célèbre pour ses maharajas et palais, le président français doit ensuite rejoindre New Delhi.

Il doit rencontrer des artistes et échanger avec de jeunes indiens dans l’imposant décor du Fort d’Amber, avant de rejoindre le Premier ministre.

Au programme, Narendra Modi lui a réservé une parade en voiture à travers Jaipur, suivie d’un dîner en tête-à-tête dans une ancienne résidence royale transformée en palace.

Symbole de la coopération bilatérale dans le domaine spatial, des satellites aux vols habités, les deux dirigeants accompagnés de l’astronaute français Thomas Pesquet visiteront aussi un observatoire astronomique installé au 18e siècle par des jésuites.

Vendredi matin, ils assisteront ensemble à la grande parade militaire de New Delhi, au son de 21 coups de canons. Emmanuel Macron rejoindra au préalable la tribune d’honneur à bord d’un fiacre.

Un contingent de 150 légionnaires ainsi que deux chasseurs Rafale et un avion ravitailleur français seront aussi à l’honneur, entre régiments de chars indiens et cavalerie à dos de chameau.

Industrie militaire

Au-delà du faste, les crises internationales, de l’Ukraine à Gaza, seront au cœur des discussions. L’Inde, alliée de longue date de la Russie, qui reste son premier fournisseur d’armements, refuse de condamner son offensive en Ukraine.     

La France espère de son côté accroître sa coopération dans l’industrie militaire avec l’Inde qui a acheté 36 Rafale et est en négociation pour en acquérir 26 autres et lui vendre six réacteurs nucléaires EPR. Aucune annonce majeure n’est toutefois attendue durant la visite.

Emmanuel Macron est accompagné des ministres des Armées, Sébastien Lecornu, de la Culture, Rachida Dati, des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné et d’une quinzaine de chefs d’entreprise, dont les PDG d’EDF, Dassault Aviation, Naval Group et Cap Gemini.

À la fois première puissance démographique (1,43 milliard d’habitants) et cinquième puissance économique du monde, l’Inde est un poids-lourd incontournable et de plus en plus courtisé.

La France entend de son côté être un acteur de la zone Asie-Pacifique et une puissance d’équilibre entre le Nord et le Sud. Elle doit aussi composer en Inde avec un allié de plus en plus encombrant au regard des droits humains.

Les ONG, qui y dénoncent des dérives autoritaires et la répression des minorités religieuses, ont exhorté Emmanuel Macron à soulever la question durant ses entretiens.

« Si les alliés de l’Inde ne font pas clairement comprendre au gouvernement de Modi que les violations des droits auront des conséquences. La répression et l’autoritarisme ne cesseront de croître en Inde », avertit Human Rights Watch. ACP/ODM

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