Emploi : la 37ème session du Conseil national du travail saluée par le ministre

Kinshasa, 26 avril 2025 (ACP).- L’ouverture de la 37ème session du Conseil national du Travail pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais a été saluée vendredi par le ministre de l’Emploi et Travail, lors d’une cérémonie à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

 « Je salue donc cette première étape affranchie qui a consisté à la mise en commun de nos réflexions (…) dont j’ai l’honneur de procéder à l’ouverture des travaux qui a intervenu après quatre ans d’attente. Malgré ces difficultés d’ordre logistique et sécuritaire, les travaux préparatoires ont bien eu lieu », a déclaré Ephraïm Akwakwa, ministre de l’Emploi et Travail.

« Je reste persuadé que la deuxième étape, la plus décisive des discussions qui s’ouvrent, influeront à recueillir les propositions audacieuses a soumettre au gouvernement afin d’améliorer les conditions de travailleurs congolais », a-t-il affirmé, avant de noter que cette session aura à traiter de plusieurs questions touchant le monde du travail, entre autres, celles en rapport avec le nouveau SMIG, la modification de l’arrêté sur le fonctionnement des services privés de classement, en vue d’améliorer les conditions de travail pour toutes catégories des travailleurs.

A ceux-ci, il y a lieu de noter l’instruction des mesures d’application destinées à la mise en œuvre de la couverture santé universelle, un des objectifs prioritaires du gouvernement pour assurer aux fils et filles du pays, les soins de santé de qualité, et renforcer leur protection sociale.

« Je suis convaincu que les uns et les autres mettront, en avant, l’intérêt ultime des travailleurs, qui sont nos frères, sœurs, fils et filles, qui attendent avec impatience l’amélioration de leurs conditions de travail, gage de leur contribution à la croissance et au développement du pays », a-t-il insisté.

De son côté, Yvonne Kusuamina, représentante des employeurs en RDC, a rappelé aux décideurs l’inapplicabilité des résolutions et recommandations issues de précédentes sessions, avant d’insister sur l’invitation du Chef de l’Etat aux membres du Gouvernement qui doivent travailler dans un esprit de solidarité et d’obligation des résultats, à mettre en œuvre les avis et résolutions qui sortiront de cet exercice national de sorte que cette session débouche sur des mesures concrètes, réalistes et applicables.  

A cette occasion, elle a émis le vœu de voir que cette 37ème session soit l’expression tangible et aboutie du dialogue social. « Nous réaffirmons notre conviction que les avis du Conseil national du travail sont destinés à éclairer les pouvoirs publics et les législateurs sur la position des organisations professionnelles face aux enjeux fondamentaux de la politique sociale », a soutenu la représentante des employeurs en RDC.

Le Conseil national du travail, un cadre des propositions des solutions durables de développement

Pour sa part, Guy Kuku, représentant de l’intersyndicale, a fait savoir que ce cadre consultatif tripartite est un espace pour proposer ensemble des solutions durables de développement.

« Nous continuons à croire fermement que ce cadre consultatif tripartite est un espace pour proposer ensemble des solutions durables de développement. Beaucoup de questions touchant le monde du travail, notamment le SMIG, seront abordées lors de ces travaux, en vue d’un dialogue constructif. Nous, organisations professionnelles des employeurs, nous sommes perceptibles à la communication du Président de la République, faite lors de la quarantième réunion du Conseil des ministres à Lubumbashi, à laquelle il a insisté pour que ce Conseil national du travail ne soit pas un simple rendez-vous institutionnel, mais un cadre sincère des propositions audacieuses et d’engagements fermes », a-t-il ajouté.

Pour lui, cette session se résume autour de deux options essentielles, à savoir, la fixation du nouveau SMIG qui tiendra réellement compte de la réalité vitale et du prix sur le marché d’une part, et d’autre part, les mesures d’application sur la couverture santé universelle.

« La réalité pour la plupart est que la quasi-totalité des travailleurs n’arrivent pas à nouer les deux bouts du mois, moins encore la moitié du mois, à cause de la précarité du salaire », a-t-il révélé, avant de souligner que cela affecte la qualité de prestation des travailleurs dans la chaîne de production dans les entreprises.

La 36ème session ordinaire du Conseil national du Travail avait eu lieu le 05 octobre 2020 à Kinshasa. L’amélioration des conditions des travailleurs était au centre de ces assises avec quatre axes stratégiques, à savoir, l’homme, la croissance économique, la bonne gouvernance et la société solidaire.

ACP/UKB

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