Kinshasa, 13 juillet 2023 (ACP).- L’Institut technique industriel (ITI) a dénoncé, jeudi, lors d’un point de presse, la spoliation d’une partie de sa concession par l’Institut supérieur professionnel et technique (ISPT) à Gombe dans la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
« Nous sommes venus exposer ce problème à la place publique afin que toute la nation prenne connaissance de ce problème, qui a rendu l’ITI/Gombe victime dans ses propres installations, à travers l’érection d’un mur de barrière par l’ISPT pour ravir notre patrimoine acquis depuis 1952, alors que l’ordonnance d’existence de ce dernier date de 1981 », a indiqué le préfet de l’ITI/Gombe, Jérôme Kalambu Luboya, lors de son point de presse organisé dans ce même établissement scolaire en présence du directeur et de l’inspecteur provincial principal de la province éducationnelle de Lukunga.
Jérôme Kalambu a poursuivi qu’en 1976 des membres de la coopération belge œuvrant à l’ITI/Gombe, dont le préfet Albert Delcaux, avaient initié le projet de créer une école supérieure technique dans le but de combler la carrière des professeurs qualifiés pour des cours spécifiques de l’enseignement technique.
En définitive, c’est l’ITI/Gombe qui sera choisi pour que soit installée l’école supérieure technique qui portera le nom de l’institut supérieur pédagogique et technique (ISPT), a-t-il ajouté.
Pour permettre à cette institution supérieure de fonctionner, l’ITI/Gombe lui cédera, à titre provisoire, quelques locaux de son immeuble pour abriter des ateliers, des bureaux et laboratoires en 1978, soit 25 après la création de l’ITI/ Gombe, a encore renseigné M. Kalambu.
Le responsable de l’ITI/Gombe a, en outre, déploré le fait que peu de temps après son installation provisoire, l’ISPT et ses nouveaux dirigeants aient « éprouvé le besoin de son expansion et s’engagent dans la prédation du reste du patrimoine », se servant de forces dites ″dynamique des étudiants″ pour notamment s’approprier de force d’une chambre, jusqu’à s’emparer « d’une grande partie de l’immeuble de l’internat des élèves, de plusieurs locaux et laboratoires des élèves de cet établissement scolaire qui l’a accueilli ».
« C’était le tonnerre qui annonçait la suite des événements désastreux qu’enregistre notre école, victime de son hospitalité », a déclaré de son côté le chargé des affaires sociales à l’ITI/Gombe, Félicien Manguala, lors de son allocution.
« Nous demandons aux autorités du pays, à notre ministre de tutelle Tony Mwaba, de détruire ce mur barrière érigé sans autorisation de bâtir, sans raison ni quelconque motif », a-t-il lancé, avant d’inviter le ministre de l »enseignement supérieur (ESU) à requérir le départ de l’ISPT « dans un délai de 3 ans ».
Signalons que mardi dernier, après une visite éclair du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba, venu s’enquérir de la situation, des échauffourées ont eu lieu, causant un mort et plusieurs blessés, ainsi que des dégâts.
ACP/