Kinshasa, 14 juin 2025 (ACP).- La prothésie ou l’embellissement ongulaire a été présenté samedi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), comme l’un des moyens efficaces pour lutter contre le chômage, par une entrepreneure.
«Pour moi, la prothésie ongulaire est non seulement une passion, mais aussi l’un des moyens efficaces pour les jeunes de lutter contre le chômage. C’est une activité qui permet aux étudiants et aux jeunes mères de s’organiser. Elle est très accessible et facile à apprendre pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans ce secteur», a déclaré Marielle Madiata Bongombe, entrepreneure et étudiante en communication à l’Université pédagogique nationale (UPN).
« Ce travail permet aux aspirants entrepreneurs d’accéder à un marché peu concurrentiel, mais très demandé à Kinshasa notamment auprès des jeunes filles et femmes qui souhaitent se faire belles », a-t-elle ajouté. Pour cette entrepreneure, si on réussit à bâtir une clientèle, les revenus peuvent rapidement augmenter.
«Par exemple, une prothèse d’ongles permanentes peut rapporter entre 50 et 200 dollars par semaine, selon le nombre de clientes. Avec de la détermination et une organisation adéquate, il est tout à fait possible de bien gagner sa vie», a-t-elle expliqué.Selon Mlle Madiata, pour bien réussir dans ce métier, il est important que les aspirants soient en mesure de bien organiser leur emploi du temps. « La gestion optimale d’un horaire de travail flexible ou équilibré est l’une des méthodes qui peuvent permettre aux étudiants entrepreneurs et jeunes mères de s’organiser selon leurs contraintes personnelles, principalement entre les études et l’activité professionnelle», a-t-elle poursuivi. Cette étudiante ambitionne de devenir encore plus spécialisée dans l’embellissement des mains et des pieds, et offrir des services allant des ongles naturels aux créations plus fantaisistes adaptées aux mariages et événements spéciaux.
«L’objectif principal, lorsque je travaille, est de faire briller mes clientes, tout en apportant une touche personnelle à chaque réalisation», a-t-elle dit, ajoutant que «Ce secteur peut être très rémunérateur avec la détermination et l’organisation nécessaires».
« Mon objectif est de faire de chaque prestation une véritable œuvre d’art ».
Pour elle, parmi les plus grands défis, a-t-elle confié, précisant que dans ce secteur moins concurrentiel mais très sollicité, hormis la localisation de l’activité, la visibilité de l’entreprise compte également pour beaucoup.
Mlle Madiata a, par ailleurs, rappelé l’importance du soutien de l’État pour les jeunes entrepreneurs, principalement dans ce secteur, en suggérant des initiatives qui permettent aux jeunes de présenter leurs compétences pour gagner en visibilité. ACP/UKB