Kinshasa, 08 novembre 2021 (ACP).- Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi Butondo a procédé, lundi, à l’Institut supérieur de commerce (ISC)/Kinshasa, au lancement d’un atelier d’élaboration des programmes et des offres de formation sous format du système éducatif de Licence-Master-Doctorat (LMD).
Selon le ministre de l’ESU, cet atelier vise la stabilisation et la consolidation des listes des filières « Task force curricula » (TFC) pour l’élaboration des référentiels des compétences, des maquettes de formation, des profils de sortie et descripteurs des unités d’enseignement dans les universités et instituts supérieurs du pays.
Le ministre Muhindo Nzangi qui a donné les orientations de cet atelier, a souligné que le système éducatif LMD sera généralisé au cours de l’année académique 2021-2022 et appelé les représentants des établissements de l’ESU des provinces qui prennent part à ces assises par présentiel et à distance, à être constructifs dans les échanges.
Il a également, invité les participants à prendre en compte toutes les contributions des universités et des instituts supérieurs dans cette élaboration des offres de formation en vue d’avoir un programme national consolidé. « Désormais avec LMD, nous avons le système qui va renforcer la professionnalisation et les compétences ainsi que l’adéquation entre l’offre de formation de l’université et le monde du travail. Nos établissements formeront des produits prêts à utiliser par la société. Jusqu’à la fin du mois de novembre 2021, nous devons élaborer tous les programmes de formation dans tous les domaines applicables pour l’année académique prochaine qui s’ouvre le 5 janvier 2022 », a précisé le ministre de l’ESU.
Huit domaines sont concernés par la classification LMD
Le consultant international, le Pr émérite de l’Université de Moncton au Canada, Kabule Weva, a, dans son intervention sur « la mise en contexte et questions fondamentales relatives à l’élaboration des curricula LMD », évoqué les huit domaines de formation dans la classification de ce processus de Bologne.
Il s’agit : des sciences de santé, des sciences juridiques, politiques et administratives, des sciences économiques et de gestion, des sciences de l’homme et de la société, des sciences psychologiques et de l’éducation, des lettres, langues et arts, des sciences et technologies, des sciences agronomiques.
Le processus de Bologne qui regroupe les universités européennes depuis 1998, a-t-il soulevé, vise notamment l’harmonisation de l’architecture de l’enseignement supérieur et universitaire, la facilitation de l’insertion professionnelle, la promotion de la mobilité, la certification des diplômes sur le plan international.
Le consultant international recruté par le gouvernement pour cette réforme, la Pr Kabule Weva a insisté sur le refus à travers ce système, de former les chômeurs dans le pays étant donné que les offres de formation doivent correspondre à la demande des entreprises ou d’autres utilisateurs des produits de l’ESU.
Il a évoqué les différents instituts supérieurs et facultés des universités du pays arrimés déjà dans ce système LMD avec l’appui du Programme de l’éducation de qualité et pertinence des enseignements des niveaux secondaires et universitaires (PEQPESU) mis sur pied, il y a plusieurs années, par le gouvernement et financé par la Banque mondiale.
Etat des lieux des programmes en vigueur
Pour sa part, le consultant national et chef opérationnel de PEQPESU, Martin Makumbu a fait un état des lieux des programmes actuels utilisés dans les établissements de l’ESU.
Il a constaté notamment que l’offre de formation n’est pas lisible, le manque de guide méthodologique, l’absence d’une stratégie de développement des compétences, les conteurs de formation non mis à jour.
L’intervenant a indiqué que les mauvaises pratiques à bannir pour réussir l’entrée dans ce processus de Bologne telles que la nécessité d’éviter les programmes « copier-coller », la conversion des heures en crédits et l’entrée par les conteurs. Les participants à cet atelier ont été regroupés en différentes équipes, suivant les domaines et les filières.
Auparavant, le directeur général de l’ISC/KIN, le Pr Augustin Mbangala Mapapa et le coordonnateur de PEQPESU, Kabuya wa Kabuya, avaient salué la tenue de cet atelier qui permettra de généraliser le système LMD en RDC et d’atteindre des objectifs des états généraux tenus du 06 au 14 septembre 2021 à Lubumbashi.
ACP/