Kinshasa, 13 janvier 2022 (ACP).- L’administration américaine a estimé mercredi que deux Africains parmi les prisonniers retenus à Guantanamo déclarés ne représentent plus de danger pour le pays et sont libérales, ont rapporté jeudi, les médias internationaux.
Ces africains parmi lesquels un Kényan et un Somaliens sont détenus depuis quinze ans, sans jamais avoir été formellement inculpés.
Mohamed Abdul Malik Bajabu est le seul Kényan à être détenu à Guantanamo. Arrêté en 2007 par les autorités de Nairobi, il est remis aux États-Unis quelques semaines plus tard, et détenu depuis sous le statut de prisonnier « du droit de la guerre », l’expression employée par les Américains pour désigner les captifs en lien avec la lutte contre le terrorisme.
À l’époque, le Kényan est accusé d’entretenir des liens étroits avec al-Qaïda en Afrique de l’Est et d’avoir participé à une série d’attaques terroristes menées en 2012 à Mombasa. Quinze ans plus tard, l’administration américaine estime finalement qu’il est « libérable », en raison de son « faible niveau d’éducation » et parce qu’il occupait une position subalterne au moment de son arrestation.
Reste à savoir, selon les sources, si le Kenya acceptera de conclure un accord avec les USA pour son transfert rapide dans son pays. Il devra sinon rester en prison jusqu’à que les États-Unis trouvent un pays tiers prêt à l’accueillir.
L’autre détenu concerné est Guled Hassan Duran. C’est un citoyen somalien, capturé à Djibouti en 2004. Il a d’abord passé 900 jours dans les geôles de la CIA avant d’être envoyé à Guantanamo. C’est le premier prisonnier de ce niveau à être déclaré « libérable ». Mais il est peu probable qu’il sorte rapidement. Les États-Unis n’autorisant pas les transferts vers la Somalie, qu’ils considèrent comme un pays à risque.
ACP/ZNG/RNL/NKV/MNI/SGB/TKM