Kinshasa, 17 novembre 2021 (ACP).- Au moins 1.000 personnes ont été arrêtées depuis la proclamation de l’état d’urgence le 2 novembre dernier en Ethiopie, ont rapporté mercredi, les médias internationaux, citant l’ONU qui se dit préoccupée.
« Nous sommes préoccupés par le fait que les arrestations se poursuivent depuis deux semaines », détaille Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.
Selon l’organisation, au moins 1 000 personnes auraient été arrêtées ces dernières semaines, depuis l’instauration de l’état d’urgence le 2 novembre. « Mais certains rapports avancent des chiffres beaucoup plus élevés », rajoute la porte-parole.
Une grande partie des quelque 1.000 personnes arrêtées sont originaires de la région du Tigré, ajoute l’organisation. « La plupart des personnes détenues seraient d’origine tigréenne, arrêtées souvent parce qu’elles sont soupçonnées d’être affiliées ou de soutenir le Front populaire de libération du Tigré », explique Mme Throssell. De leur côté, les autorités assurent qu’elles arrêtent uniquement des individus soupçonnés d’espionnage.
Le Haut-Commissariat s’inquiète également des conditions dans lesquelles ces personnes sont détenues : « De nombreux détenus sont placés dans des postes de police surpeuplés. Et il y a des informations inquiétantes, de nombreuses personnes détenues n’ont pas été informées des raisons de leur détention ».
Le gouvernement d’Abiy Ahmed a déclaré l’état d’urgence dans tout le pays suite à l’avancée des rebelles de la province du Tigré et leur entrée dans deux villes importantes du nord du pays.
ACP/ODM/OB/KMT/NKV