Fête du travail : des assurances du gouvernement pourl’amélioration  des conditions sociales

Kinshasa, 01 mai 2023 (ACP).- Des assurances du gouvernement pour  l’amélioration  des conditions sociales des travailleurs en République démocratique du Congo (RDC) ont été données lundi, au Palais du peuple, à Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du travail.   « Le gouvernement ne ménage aucun effort pour l’amélioration des conditions sociales des travailleurs en RDC et prendra des mesures fortes pour la promotion du travail », a déclaré le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, à l’occasion de cette Journée  célébrée sous le thème national « Promouvoir une culture positive de la sécurité et la santé au travail, un enjeu socio-économique ». « La dynamique mondiale  pour célébrer cette journée internationale de travail vient rappeler à chaque Etat membre de l’Organisation internationale du travail l’enjeu  de la construction  d’une société non seulement équitable mais aussi  présente », a-t-il poursuivi. Le Premier ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à incarner un vrai leadership pour accompagner  toutes les bonnes initiatives visant à garantir à chaque travailleuse et travailleur le respect de l’exercice de ces droits fondamentaux  et cela en tenant compte de l’égalité du genre et de la diversité du monde du  travail, sans oublier le souci de bannir toutes formes des discriminations, particulièrement  chez  les femmes et les  jeunes.

Sama Lukonde et Claudine Ndusi visitant les expositions au Palais du peuple

«  Dans le cadre de la tripartite, nous devons travailler ensemble pour améliorer le système de prévention des risques professionnels dans le monde du travail et les conditions de sécurité sociale des travailleurs ainsi que de leurs familles. Et cela de manière inclusive et adéquate en nous appuyant sur les principes des droits fondamentaux du travail et en considérant toute diversité du monde », a-t-il souligné.

Nécessité de promouvoir le secteur privé

Par ailleurs, la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, a souligné l’importance de promouvoir le soutien au secteur privé productif à travers, particulièrement, l’appui direct aux petites et moyennes industries, spécialement celles engagées dans l’agro-industrie.  » Il nous faut, en effet, produire ce que nous consommons et conférer de la valeur ajoutée à nos produits destinés, non seulement à la consommation domestiques, mais aussi à l’exportation en vue de le rendre plus compétitifs« , a-t-elle renchéri.

La ministre Claudine Ndusi

Claudine Ndusi a réitéré l’engagement du gouvernement au respect de l’autonomie des partenaires sociaux pour une étroite entente entre les travailleurs et les employeurs, avant de mettre en garde contre tout dérapage.

« Dans le cadre de la recherche de la paix sociale, le ministère de l’Emploi s’est appliqué à la réintégration des agents licenciés dans plusieurs entreprises en vue de décrisper le climat tendu particulièrement dans le secteur de commerce et du transport », a ajouté Claudine Ndusi. Elle a fait savoir que des efforts sont observés pour que tous les travailleurs puissent bénéficier d’une protection adéquate conformément à l’agenda du travail décent, tout en tenant compte des différentes réalités et circonstances nationales.

Plaidoyer pour la création des emplois décents

Le coordonnateur de l’intersyndicale  nationale du Congo, Modeste Ndogala a plaidé pour  la création des emplois décents qui seront assis sur les droits fondamentaux au travail, la protection sociale ainsi que le dialogue.  » L’unité exige au pouvoir public la création des emplois de qualité préservant la sécurité, la paix sociale, le travail pour les jeunes en vue de combattre la dépravation de mœurs telles que le phénomène » Kuluna » ainsi que des  emplois centrés sur l’entrepreneuriat« , a-t-il indiqué. Modeste Ndogala a également invité le gouvernement à réviser la loi sur la sous-traitance, à ratifier les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la sécurité au travail et dans le secteur minier, à privilégier la liberté syndicale ainsi que les négociations collectives dans les entreprises et à avoir une attention particulière face aux acteurs de l’économie informelle.  » Nous voulons avoir de temps à autre des dialogues réguliers et directs avec le président de la République ainsi que le Premier ministre, chef du gouvernement afin de discuter sur les différentes plaintes, préoccupations et revendications de tous les travailleurs congolais« , a-t-il dit.  Selon lui, l’intersyndicale avait revendiqué  en 2022, à l’occasion de la journée internationale, la réduction de train de vie des institutions publiques, la revalorisation de salaire des agents et fonctionnaires de l’État, la consolidation du pays sur le plan international, la couverture santé universelle, l’éducation fondamentale ainsi qu’une gestion rigoureuse de la régie financière.

Origine de la Journée internationale du travail

 La Journée internationale du travail a été traditionnellement décrétée fête du travail, en mémoire de la révolution des ouvriers, en 1882 aux USA, qui clamaient haut et fort l’injustice sociale dont été  victime la classe ouvrière au profit des bourgeois capitalistes. Le 1er  mai 1886, 200.000 travailleurs américains avaient obtenu la journée de huit heures, c’est-à-dire l’obtention de l’horaire de 8 heures de travail par jour. Les syndicats portaient cette revendication depuis le 1er mai 1884. En effet, la date du 1er mai était un symbole. Elle correspondait alors au premier jour de l’année comptable des entreprises. Par ailleurs, en cette même date du 1er mai 1886, tous les travailleurs n’avaient pas obtenu satisfaction. Une grève démarre et de violents affrontements éclatent à Chicago.  Le 3 mai de la même année, trois ouvriers trouvent la mort. Le 4, une bombe explose et fait quinze morts parmi les policiers. Elle conduira trois ouvriers à des peines de prison à perpétuité et cinq à la pendaison. Face aux preuves incertaines, ils seront finalement réhabilités. L’idée d’une journée annuelle de revendication naît à la même époque en Europe. Le 1er mai 1890, les ouvriers défilent pour demander la journée de huit heures en France. Ils portent un triangle rouge à la boutonnière. Ses trois côtés symbolisent le partage du temps entre le travail, le loisir et le sommeil.

Des hommages rendus aux professeurs émérites à l’Université de Kinshasa

Par ailleurs, à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) des hommages ont été rendus aux professeurs émérites en reconnaissance de nombreux services rendus à l’Université et à la nation toute entière, à l’occasion de la Journée internationale du travail. « En guise de reconnaissance de nombreux services rendus à l’Université et à la nation toute entière, nous avons décidé d’honorer ceux qui ont passé leur vie à travailler  dans la carrière enseignante en formant plusieurs générations », a déclaré le recteur de l’UNIKIN, le Pr Jean-Marie Kayembe. Il a  réaffirmé l’engagement de son comité de gestion à accompagner les professeurs émérites dans la matérialisation de leur cahier des charges. Il a en outre,  plaidé pour la consécration à l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) d’une journée dédiée aux professeurs émérites du pays. Au nom des professeurs émérites, le Pr Malembe Tamandiak a signifié le sens du combat mené depuis 2002 dans  l’amélioration des conditions de vie de cette catégorie des professeurs en RDC.

Nord-Kivu : L’intersyndicale dénonce la mise au chômage forcé des ouvriers agricoles par les rebelles

Le président de l’intersyndicale au Nord-Kivu, M. Kambale Lwanga Chernozem a, en marge de la commémoration de la 137ème Journée internationale du travail, dénoncé, au cours d’une séance solennelle tenue dans la salle Full Gospel de Goma,  la mise au chômage forcé des ouvriers agricoles dans cette partie de la RDC par les terroristes du M23/RDF et les ADF qui contraignent les paysans à abandonner leurs fermes et champs.

« Un constat qui doit nous interpeller tous est que les ouvriers agricoles de notre province sont chassés de leurs propres champs et leurs récoltes sont à la merci des groupes armés ou des rebelles », a-t-il fustigé.

ACP/

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