Feux de forêt au Canada : des compagnies aériennes facilitent le départ des habitants

Kinshasa, 18 août 2023 (ACP).- Au Canada, des compagnies aériennes se mobilisent faciliter le départ des habitants par une grande opération d’évacuation de la ville de Yellowknife menacée par des feux de forêt vers la capitale, a-t-on appris des médias internationaux.

Les sources ont relevé que plus de 200 incendies sont en cours dans la région. Les 20 000 habitants de Yellowknife ont jusqu’soir du vendredi, pour quitter la ville. Et plusieurs fuient les flammes par la route, d’autres prennent la voie des airs.

L’aéroport de Yellowknife s’est transformé en base d’évacuation ces derniers jours. La majorité des habitants montent à bord d’avions en direction des provinces voisines de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Pour éviter que cette ruée vers le sud ne face grimper les tarifs, les transporteurs aériens West Jet et Air Canada ont décidé de plafonner le prix des billets. Les évacués payent en moyenne 240 euros pour quitter la ville.

Air Canada a ajouté trois vols en provenance de Yellowknife. Et a remplacé une partie de sa flotte par des plus gros appareils. De son côté, West Jet a offert hier un vol supplémentaire en direction de la ville de Calgary, en Alberta, une des principales villes d’accueil pour les évacués.

Le transporteur a aussi augmenté le nombre d’animaux de compagnie à bord afin d’éviter que les chats et les chiens ne soient laissés derrière.

Mais c’est une aide en demi-teinte, puisque West Jet a annulé deux vols ce 18 août, la dernière journée des évacuations. La compagnie affirme qu’elle le fait par précaution pour la sécurité de son équipage et de ses clients. En tout, 21 vols commerciaux vont évacuer 2 000 passagers aujourd’hui. Trois avions de l’armée canadienne ont été affrétés pour terminer de vider la ville.

Les Canadiens furieux contre Meta

Certains résidents soulignent des difficultés pour s’informer sur l’évolution de la situation sur Facebook notamment, mais également sur Instagram.
Le groupe Meta est en effet en plein bras de fer avec le Canada. Début août, il a commencé à bloquer l’accès des Canadiens aux contenus médiatiques sur ses plateformes : une réponse à la nouvelle loi d’Ottawa qui oblige les géants du numérique à payer les éditeurs, une loi destinée à soutenir le secteur des médias, en difficulté dans le pays.

En représailles, des médias canadiens ont donc demandé au gendarme de la concurrence d’enquêter sur la décision de Meta. Ils accusent la maison mère de « comportement anticoncurrentiel ». Sauf que le géant américain ne l’entend pas de cette oreille : « ce n’est pas l’actualité qui pousse les personnes à utiliser nos plateformes, les médias utilisent nos plateformes pour augmenter leurs bénéfices… », a déclaré Méta.

Ce problème s’ajoute donc aux coupures internet et de réseaux téléphoniques à certains endroits. Les habitants de Yellowknife, désormais loin de chez eux, misent donc sur le bouche-à-oreille, et la radio, pour se tenir au courant des informations sur les incendies.  ACP/KKP

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