Forum sur la paix: des chefs d’États africains réclament un «changement de paradigme»

Kinshasa 10 novembre 2023(ACP)-. Des chefs d’États africains ont réclamé un «changement de paradigme» aux pays du Nord au cours de la sixième édition Forum sur la paix organisé ces 10 et 11 novembre 2023 en France, a appris vendredi l’ACP de source officielle française.

« Les nations du Nord nous demandent de ne pas exploiter notre pétrole, nos gaz, noss énergies fossiles, pour protéger l’environnement, alors que les pays riches, eux, l’ont fait et continuent de le faire, entraînant le dérèglement climatique. Alors que les pays africains ont besoin de ressources, besoin de se développer  », a déclaré Nana Akufo-Addo, président ghanéen.

Une table ronde, suite au sommet sur le financement international de juin à Paris. Plusieurs chefs d’États africains étaient là et ils ont de nouveau appelé les pays occidentaux et les institutions internationales à passer prendre des engagements plus forts et plus fermes vis-à-vis du continent à passer également à l’action.

« La question cruciale, encore et toujours, c’est l’argent, l’accès à l’investissement », a déclaré le chef de l’État ghanéen, qui a plaidé pour une mobilisation du capital privé. « Il y a beaucoup plus d’argent là », a-t-il dit.

Nana Akufo-Addo a aussi demandé un changement d’état d’esprit des pays du Nord, une nouvelle mentalité, pour combler le fossé entre populations vivant dans un « super confort » et celles dans une « super pauvreté ».

Les Africains « ne demandent pas une révolution, mais une évolution »

Le président sénégalais a lui aussi demandé un « changement de paradigme ». Macky Sall a rappelé certaines avancées : la présence de l’Union africaine au G20, des réformes de la Banque mondiale et du FMI. « Donc, des progrès sont possibles », a indiqué le chef de l’État, qui arrive à la fin de son mandat.

Macky Sall a plaidé pour des réformes concrètes : que les institutions financières accordent des prêts plus longs, avec des taux d’intérêts plus bas, qu’on réforme aussi les crédits d’assurance trop élevés, et qu’on mette fin aux congés fiscaux abusifs – c’est-à-dire ces exonérations de taxes dont bénéficient certaines entreprises étrangères qui s’installent en Afrique. Bref pour le président sénégalais, les Africains « ne demandent pas une révolution, mais une évolution ». ACP/Kayu

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