Kinshasa, 29 novembre 2020 (ACP).- Près de133.000 personnes étaient présentes dans plusieurs villes de France samedi pour manifester contre la loi sécurité globale du gouvernement, selon le décompte diffusé dans la soirée par le ministère de l’Intérieur, ont rapporté dimanche les médias internationaux, ajoutant qu’à Paris, 46.000 personnes se sont rassemblées au nombre total de 70 rassemblements organisés partout dans le pays.
Dans la capitale française, le cortège est parti à 14H00 (heure locale) de la place de la République pour rallier la place de la Bastille. Un important dispositif de policiers et gendarmes était déployé.
L’atmosphère de la manifestation était en majorité pacifique tout au long de l’après-midi, mais des heurts ont éclaté entre des « black blocs » et des forces de l’ordre en fin de journée sur la place de la Bastille avec des jets de projectiles et des véhicules incendiés.
Le ministère français de l’Intérieur a condamné les violences en début de soirée, évoquant des violences inacceptables contre les forces de l’ordre, ajoutant que 37 policiers et gendarmes avaient été blessés. Des manifestants ont également été blessés selon plusieurs médias français, sans décompte officiel.
Ces manifestations se tiennent dans un climat tendu suite à la diffusion de plusieurs images de violences policières dont celle d’un producteur de musique tabassé par des policiers à l’intérieur de son studio, la scène ayant été filmée par des caméras de surveillance.
A ce contexte s’ajoute le vote récent de la loi sécurité globale et notamment l’article 24 auquel sont opposés tous les syndicats de journalistes français qui ont initié les manifestations ce samedi.
En réaction à cette violente agression, le président français Emmanuel Macron a déclaré sur Twitter avoir demandé au gouvernement « de faire rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
Evoquant le thème de la « République exemplaire« , le président français a également déclaré qu’il « n’accepterait jamais les violences perpétrées envers nos policiers et nos gendarmes, tous ceux qui portent l’uniforme.’’ ACP/CL/Fmb