Fusillade du 30 août 2023 : identification en cours des blessés et des morts

Goma, 9 septembre 2023 (ACP).- Des dispositions ont été prises pour identifier les victimes blessées et décédées lors de la fusillade du 30 août 2023, a appris samedi l’ACP du service de la Protection civile de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).

« Le gouvernement est d’abord dans la phase d’identification des victimes (les blessés tout comme les décès), et deux officiers supérieurs, des colonels, ont été responsabilisés pour cette activité d’identification sous la supervision d’un général à la retraite membre du collège des conseillers principaux du gouverneur de la province du Nord-Kivu », a assuré le coordonnateur adjoint du service de la Protection civile au Nord-Kivu, Innocent Bahati.

« Nous attendons que cette opération d’identification soit terminée pour que l’on donne l’ordre de procéder à l’inhumation de nos compatriotes », a-t-il fait savoir.

« Contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux,  tous les corps sont très bien conservés dans les morgues, et les gestionnaires des chambres mortuaires dans tous les hôpitaux sont bien formés sur la gestion et la manipulation des corps », a précisé M. Bahati, ajoutant qu’aucun corps ne s’est jusque-là décomposé comme le propagent des personnes mal intentionnées et non informées de la longue procédure qui exige beaucoup d’attention et de prudence.

« Si tel était le cas, le camp militaire de Katindo serait déjà évacué, car cela aurait été un danger public », a-t-il averti.


Réaction positive de la société civile

De son côté, le secrétaire technique à la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, Placide Nzilamba, a estimé que « c’est une bonne chose que le gouvernement ait accepté de prendre en charge les blessés qui sont dans des hôpitaux, mais également les frais funéraires à travers une répartition en faveur de chaque famille victime ».

M. Mwene Batende Dufina Taabu, coordonnateur de
l’association des volontaires du Congo (ASVOCO) et activiste des droits de l’homme, s’est dit pour sa part très préoccupé par la prochaine mise en terre des dépouilles mortelles de compatriotes, de peur qu’elles ne soient à l’origine des pathologies.

« Je vais passer pour m’enquérir auprès du responsable des morgues, et plaider pour un enterrement urgent et dans la dignité des corps, excepté ceux qui sont gardés pour raisons d’enquête », a-t-il indiqué, avant de faire observer que la faible capacité d’accueil des morgues de Goma constitue une contrainte majeure.

D’après le bilan rendu public par le gouvernement de la RDC, le nombre de morts dans cette fusillade fatale est passé de 43 à 51 morts. Parmi ces décès figure un policier qui aurait été lynché par un groupe de manifestants qui avait pour point de départ la cellule Nyabushongo, dans le quartier Ndosho au centre Ouest de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. 

ACP/KKP

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