Beni, 02 août 2024 (ACP).– Les populations victimes des affres du Génocide congolais (Genocost) à Beni et Butembo en province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été appelés, vendredi, à être plus forts qu’avant et à briser la peur, au cours d’une cérémonie.
« Nous sommes tous des handicapés, des veuves et veufs sans compter le nombre des orphelins vulnérables victimes de ce génocide. Nous nous souvenons de tout ce que nous avons vécu et nous devons continuer à vivre, mais nous devons être plus forts qu’avant et briser la peur », a recommandé Élie Mbafumoja, député provincial élu de Beni ville, au cimetière de Masiani où s’est déroulée la cérémonie commémorative de la journée du 2 août dédiée au Génocide congolais, organisée par la société civile.
Une foule compacte composée des familles des victimes et plusieurs autres populations curieuses, s’est amassée dès les premières heures dans ce lieu mortuaire qui abrite le mausolée du 15 octobre où furent enterrées les premières victimes du massacre du quartier Ngadi en 2014 situé sur RN 4 au nord de la ville.
Acteurs politiques et ceux de la société civile ont prononcé des allocutions recoupées allant dans le sens de réarmer moralement les victimes.
Le programme prévoit le dépôt d’un mémorandum à lire et à remettre à l’autorité urbaine.
La société civile de Butembo appelle la population à un langage commun
Une cérémonie similaire s’est déroulée dans la ville de Butembo, dans le Nord-Kivu, cette fois-là au stade de football André Valvert.
« Tout ‘’Benicien’’ (habitant de Beni), est victime du Génocide congolais, nous sommes plus fort dans l’unité et nous devons avoir un même langage », a dit à l’ACP Me Pépin Kavotha président de la société de Beni, lors de la commémoration.
ACP/C.L.