Génocide congolais : des  millions de victimes méritent un hommage de la République (Par Benjamin Yogolelo)

Kinshasa, 31 juillet 2024 (ACP).- Le vice-Premier ministre en charge  de  l’Intérieur de la République démocratique du Congo (RDC), Jacquemin Shabani, a instruit, mardi, dans un message officiel adressé aux  institutions publiques en RDC, de célébrer le génocide congolais (Génecost) institué  par la loi numéro 22/065 du 26 décembre 2022 instituant les principes fondamentaux relatifs à la protection des victimes des violences sexuelles liées aux conflits armés  et aux crimes  contre la paix et la sécurité de l’ humanité. Ces victimes méritent les hommages de la République pour plusieurs raisons.

Célébrer  le génocide congolais  les 1er et le 2 août 2024, comme le recommande le vice-Premier ministre  Jacquemin Shabani dans son message aux animateurs des entités provinciales de la RDC est l’illustration de la capacité des Congolais de traduire en actes un instrument juridique national en l’occurrence  la loi instituant les principes fondamentaux de protection des victimes de toute forme d’atrocité en RDC.

Les victimes du génocide et de toutes violences liées aux conflits armés  et aux crimes contre l’humanité méritent  d’être célébrées par nous Congolais dans la mesure où le législateur congolais, de par l’article 11 de la loi instituant les principes fondamentaux de protection des victimes de toute forme d’atrocité, fixe les droits de ces victimes.

« La victime ou ses ayants droits ont droit à une protection, à une prise en  charge globale pour leur relèvement et leur réinsertion à la vie publique, à une éducation et à une formation de sorte  qu’ils  mènent une vie  pleine et décente dans des conditions qui garantissent  leur dignité et facilitent leur participation à la vie publique », stipule cet article 11. En rendant hommage aux victimes des crimes, violences et atrocités dus, notamment aux  conflits armés, les Congolais auront fait montre du respect du droit international  en faisant bénéficier la victime de «  tous les droits fondamentaux consacrés par les lois  nationales et les instruments  juridiques internationaux auxquels la République démocratique du Congo est partie, notamment  les droits  à la protection et à la réparation », conformément  à l’article 10 de la loi  congolaise  sur la protection des victimes des conflits  armés. En plus des considérations d’ordre juridique, le génocide congolais mérite d’être  célébré  pour rendre  effective la dimension sociologique des communautés congolaises  caractérisées par la   solidarité bantoue et l’amour du prochain comme les veulent les us et coutumes africaine.  La célébration de ce génocide par les danses et chants africains pourra, estimons-nous, redonner goût à la vie aux  victimes des violences, des fois  marginalisées  dans les rues et les villages.

Du reste, les pouvoirs publics en RDC ont compris la nécessité de venir en aide à ces victimes des atrocités causées par les conflits armés  en créant la Commission interinstitutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux reformes, placée sous l’autorité du Président de la République démocratique du Congo. Sa mission : mener des réflexions, assurer le suivi dans la mise en œuvre  de programmes, émettre des avis et propositions  des reformes sur les questions d’aide aux victimes des violences. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet