Génocide congolais: un dispositif juridique recommandé pour la réparation des victimes (Félix Tshisekedi)

Kinshasa, 2 août 2023 (ACP). – Un dispositif pour la réparation, au profit des victimes des violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC),a été recommandé, mercredi, par le Chef de l’Etat, lors de  la première cérémonie de commémoration officielle du Génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST), a constaté l’ACP.

« Je recommande la mise en place d’un dispositif juridique et institutionnel pour la réparation au profit des victimes, en ma qualité de champion de l’Union africaine pour la masculinité positive », a déclaré le Président de la République Félix Tshisekedi.

« C’est ainsi qu’à mon avènement à la magistrature suprême, (…) mon engagement était d’assurer une protection aux millions des victimes, à travers la mise en œuvre d’un programme de réparation qui permet leur relèvement », a- t-il fait savoir.

Une victime raconte son calvaire

Il s’agit, d’après le président de la République, d’un cadre normatif historique lié à la protection des victimes. 

« Une politique de justice transitionnelle ainsi qu’un avant-projet de loi portant principes fondamentaux de sa mise en œuvre seront adoptés dans les tout prochains jours en conseil des ministres et transmis au parlement afin de compléter les dispositifs de réparation », a –t-il précisé

Il a invité le gouvernement à finaliser les mesures d’application de la loi, expliquant que le projet de décret préparé par la commission ad hoc avec la participation des acteurs de la société civile et des partenaires internationaux, a été transmis, depuis le 12 mai dernier, à son cabinet dans le souci de voir ces crimes internationaux réprimés.

Un avant-projet de loi sur la réparation des victimes à l’Assemblée nationale

« Les experts ont travaillé d’arrache-pied au niveau de la commission d’adoption pour outiller l’avant-projet de la loi sur la réparation que nous avons porté devant le conseil des ministres et présenté devant l’Assemblée nationale », a fait savoir, pour sa part, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela.

« Cette loi est une première dans l’histoire de notre pays et même en Afrique, une loi sur base de laquelle nous avons le décret portant création du « Fonds national pour la réparation des victimes des violences sexuelles et autres crimes(FONAREV)«  », a expliqué le ministre.

De son côté, le directeur général du FONAREV, Lucien Lutundula, a affirmé que sa structure permettra de promouvoir la réconciliation nationale, « condition sine qua none pour la construction d’un Etat fort, puissant, prospère,et soucieux de chaque citoyen et respectueux des Etats des droits ainsi que les droits fondamentaux ».

« Désormais, l’opinion tant nationale qu’internationale retiendra qu’après plusieurs décennies des conflits et des violences des divers ordres, la République démocratique du Congo est enfin dotée d’un cadre normatif institutionnel pérenne pris en charge pour des victimes »,a-t-il poursuivi.

Des victimes des conflits armés ont témoigné des atrocités vécues dans leurs milieux respectifs, avant de réclamer la justice.

Il s’agit notamment de la CODECO en Ituri, et Kamuina Nsapu au Kasaï central.

ACP/

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