Kinshasa, 20 mai 2025 (ACP).- Le ministre de l’Intérieur a émis le vœu de voir la République démocratique du Congo se doter d’une loi de programmation de la réforme de la Police nationale 2025-2029, lors de l’ouverture, mardi à Kinshasa, de l’atelier de renforcement des capacités des parlementaires sur la Gouvernance sécuritaire.
« Nous voulons voir la RDC être dotée d’une loi de programmation de la Réforme de la Police pour la période 2025-2029, à la dimension et à la hauteur de ses ambitions », a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité.
Il a fait savoir que l’état actuel du système sécuritaire de la RDC nécessite la finalisation du processus en cours de la réforme de la Police nationale Congolaise (PNC). D’où, a-t-il précisé, cet atelier se rapportant d’une part, à la réforme de la PNC et d’autre part, au projet de loi portant programmation de la mise en œuvre de cette réforme, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à améliorer la gouvernance sécuritaire nationale.
Le ministre de l’Intérieur a souligné que ces assises ont pour objectif de renforcer les compétences des parlementaires afin de leur permettre d’exercer pleinement leurs attributions et responsabilités en tant que représentants du peuple.
Selon lui, ces assises reflètent la volonté du Gouvernement d’accompagner les initiatives du Parlement visant à renforcer l’efficacité du contrôle parlementaire, en particulier dans le domaine sécuritaire, conformément à la vision du Président de la République, celle de garantir une paix durable et une sécurité partagée sur l’ensemble du territoire national.

De son côté, le député national Rubens Mikindo, président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, a fait savoir qu’au regard de l’intérêt que suscite ce projet de réforme de la Police nationale Congolaise, sa Commission a estimé qu’il était important d’avoir un cadre d’échanges avec les acteurs clés du secteur de la sécurité, avant de procéder aux travaux en commission, lesquels visent l’enrichissement de ce projet de loi, sans toutefois s’éloigner des motivations ayant militées pour son élaboration.
D’après lui, ces travaux illustrent l’intérêt de la Commission et l’importance des différentes interventions attendues ainsi que des échanges qui s’en suivront afin que du choc des idées jaillissent la lumière devant éclairer l’avenir de la Police nationale.
« Je fonde l’espoir que le présent atelier répondra aux attentes de toutes les parties prenantes et permettra, j’en suis d’ailleurs convaincu, de nous rapprocher davantage de l’atteinte de l’objectif ultime qu’est l’urgence de réussir la reforme graduelle de la Police Nationale Congolaise », a-t-il conclu.
Réforme de la Police : le parlement appelé à jouer un rôle central
Pour sa part, Fatoumata Diallo, représente et cheffe d’équipe du Centre pour la Gouvernance du secteur de sécurité (DCAF) en RDC a appelé le Parlement congolais à jouer un rôle central dans le soutien, l’orientation, le contrôle, et l’accompagnement du processus de réforme de la Police nationale.
« L’atelier qui nous réunit aujourd’hui revêt une importance stratégique: le Parlement, à travers ses commissions compétentes, a un rôle central à jouer dans le soutien, l’orientation, le contrôle, et l’accompagnement du processus de réforme », a-t-elle dit, tout en indiquant que ce rendez-vous se veut riche et interactif, mêlant théorie et pratique, et animé par des experts chevronnés, tant nationaux qu’internationaux.
Cet atelier de trois jours, soit du 29 au 22 mai, à été organisé par la Commission Défense et Sécurité, en partenariat avec le Programme d’Appui à la Réforme de la Police nationale congolaise (PARP III). Il s’inscrit dans une dynamique de collaboration constructive entre les institutions nationales et les partenaires internationaux engagés dans la réforme du secteur de la sécurité, et celle de la Police nationale congolaise en particulier.
ACP/ C.L.