Kinshasa, 18 février 2022(ACP).- Le Soudan a souligné jeudi la nécessité de parvenir à une solution juridiquement contraignante sur la question du Grand barrage de la Renaissance d’Ethiopie (GERD), une construction à l’origine d’un long différend entre ces deux pays voisins, ont rapporté vendredi, les médias internationaux.
Les sources indiquent que le ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim Ali Al-Sadiq et le ministre par intérim de l’Irrigation et des Ressources en eau Daw Al-Bait Abdul-Rahman se sont rencontrés pour passer en revue l’évolution de la question du GERD.
Ils ont réaffirmé que le Soudan était favorable à une solution négociée entre les deux parties, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans une déclaration. Ils ont souligné la nécessité de parvenir à une solution juridiquement contraignante sous le patronage de l’Union africaine (UA), et ce d’une manière qui préserve les intérêts et les droits hydriques du Soudan, a noté le communiqué.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim a renouvelé son soutien à l’équipe de négociation soudanaise, et a salué sa participation active au dossier du GERD. Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie sont engagés dans des négociations parrainées par l’UA sur diverses questions techniques et juridiques liées au remplissage et au fonctionnement du GERD.
Le Soudan a proposé la mise en place d’un quatuor de médiation réunissant les Nations unies, l’Union européenne, les Etats-Unis et l’Union africaine au sujet du GERD, mais l’Ethiopie a rejeté cette proposition.
L’Ethiopie, qui a commencé à construire le GERD en 2011, prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d’électricité grâce à ce barrage. L’Egypte et le Soudan, des pays situés plus en aval sur le cours du Nil, dépendent cependant du fleuve pour leur alimentation en eau douce, et craignent que le barrage n’affecte leurs ressources hydriques.
ACP/Kayu/RNL/Nig/Cfm/TKM/SGB/MMC