Kinshasa, 2 juin 2025 (ACP).- Une délégation des parlementaires européens, ayant séjourné, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a réitèré son appel à la Commission européenne, à suspendre tout accord bilatéral avec le Rwanda, notamment sur les minéraux critiques, d’après un communiqué remis lundi à l’ACP.
« En tant que branche législative de l’UE, le Parlement européen a continué à exhorter fermement la Commission européenne à suspendre tout accord bilatéral avec le Rwanda et, en particulier, à suspendre le protocole d’accord entre l’UE et le Rwanda sur les minéraux critiques », indique ce document, relatif à la conclusion de cette visite des parlementaires européens. La délégation a souligné qu’elle « orienterait ses efforts de plaidoyer, aux côtés du peuple de la RDC, en faveur de la suspension de cet accord ».
Dans ce communiqué, la délégation a tenu à rappeler les enjeux majeurs observés sur le terrain, dont l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises. Au cours de sa mission, la délégation a approfondi sa compréhension de la RDC en tant que pays riche en ressources naturelles, qui sont essentielles pour permettre une transition verte et numérique à l’échelle mondiale. Elle a souligné la nécessité de mettre en place des garanties solides pour assurer la protection de l’environnement, la diligence raisonnable et la prospérité socio-économique des communautés locales», poursuit le communiqué.
Pendant 3 jours, soit du 27 au 30 mai, dix députés du parlement européen emmenés par la présidente de la délégation à l’Assemblée parlementaire Afrique-UE, Hilde Vautmans ont rencontré à Kinshasa, des représentants du gouvernement, des membres du parlement, des représentants de la société civile, la Monusco et des membres du monde des affaires. Durant son séjour, cette délégation avait été, entre autres, reçue par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, avec qui, elle avait abordé la problématique de la persistance de l’insécurité dans l’Est du pays, la crise humanitaire et surtout les violences sexuelles, devenues une « arme de guerre « pour l’agresseur rwandais. Elle avait aussi exprimé sa compassion et son encouragement au peuple Congolais, qui l’a marqué par sa résilience face à la guerre d’agression. ACP/