Guerre Israël-Hamas: un an après, Guterres exprime sa solidarité aux victimes

Kinshasa, 07 octobre 2024  (ACP).- Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a exprimé lundi à l’occasion de la commémoration d’une année de la guerre Israël-Hamas, sa solidarité avec toutes les victimes et leurs proches, a appris l’ACP de source onusienne.

«En ce jour, j’exprime ma solidarité avec toutes les victimes et leurs proches en nous souvenant de toutes celles et de tous ceux qui ont été brutalement tués ou subi des violences indicibles, y compris des violences sexuelles alors qu’ils vivaient simplement leurs vies», a déclaré Antonio Guterres.

« Aujourd’hui est le jour où la communauté internationale doit redire haut et fort qu’elle condamne catégoriquement les actes odieux commis par le Hamas, y compris la prise d’otages », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a rappelé que depuis le 7 octobre, une terrible vague de violence et d’effusion de sang a éclaté et que la guerre qui a suivi la terrible attaque de l’année dernière continue de briser des vies et d’infliger de profondes souffrances aux Palestiniens de Gaza et, aujourd’hui, au peuple libanais.

Au cours de l’année écoulée, le Secrétaire général a rencontré les familles des otages. « J’en ai appris davantage sur la vie, les espoirs et les rêves de leurs proches, tout en partageant leur angoisse et leur peine. Je n’imagine pas les tourments qu’ils doivent endurer chaque jour », a-t-il souligné.

Dans ce contexte, il a affirmé que « l’heure est venue de libérer les otages, l’heure est venue de faire taire les armes, l’heure est venue de mettre fin aux souffrances qui engloutissent la région, l’heure est à la paix, au droit international et à la justice ».

Réaffirmant la pleine détermination de l’ONU à atteindre ces objectifs, le Secrétaire général a appelé à « garder l’espoir » au milieu de tant « d’horreurs et de divisions ».

« Honorons la mémoire des victimes, réunissons les familles et mettons fin à la souffrance et à la violence dans l’ensemble du Moyen-Orient. Ne cessons jamais d’œuvrer en faveur d’une solution durable au conflit, afin qu’Israël, la Palestine et tous les autres pays de la région vivent enfin dans la paix, la dignité et le respect mutuel », a-t-il conclu.  

En représailles aux tueries du 7 octobre, qui avaient entraîné la mort de 1.205 personnes, Israël a lancé une guerre dévastatrice qui a fait jusqu’ici au moins 41.870 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les autorités palestiniennes.

Tirs de roquettes du Hamas

Pendant que des proches des personnes tuées allumaient des bougies, l’écho des tirs d’artillerie et d’un hélicoptère en vol se faisait entendre depuis la bande de Gaza toute proche.

Peu après le début des cérémonies, au moins quatre projectiles ont été tirés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, a indiqué l’armée, qui a dit avoir intercepté trois d’entre eux tandis que le quatrième est tombé dans un endroit inhabité. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont revendiqué ces tirs de roquettes, disant avoir visé un kibboutz, une base militaire et un rassemblement de soldats israéliens.

Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont considérées comme mortes par les autorités israéliennes. Le Forum des familles a annoncé lundi la mort d’un otage israélien de 28 ans, Idan Shtivi, enlevé à Réïm.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza avaient pénétré dans le sud d’Israël, utilisant des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière entourant le territoire palestinien, tuant à l’aveuglette dans des kibboutz, des bases militaires et sur le site du festival Nova.

Dans les heures suivantes, l’armée israélienne avait lancé une puissante offensive contre le territoire palestinien avec pour objectif d’y détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007.

Depuis, des secteurs entiers de la bande de Gaza ont été réduits en ruines, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre et au moins 41 825 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Israël en état d’alerte

Après avoir affaibli le mouvement islamiste palestinien, l’armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l’essentiel de ses opérations vers le front nord, où le Hezbollah libanais multiplie depuis un an les tirs de roquettes vers Israël.

Après une campagne de bombardements massifs sur les bastions du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que le sud et l’est du Liban, l’armée a lancé, le 30 septembre, des opérations terrestres contre des positions du Hezbollah dans le sud, tout en poursuivant ses frappes aériennes.

Lundi matin, un correspondant de l’AFP a signalé une explosion dans la banlieue sud de la capitale, d’où s’élevait de la fumée. La veille au soir, l’agence de presse libanaise Ani avait fait état de quatre frappes aériennes dans ce secteur.

Le Hezbollah a affirmé lundi qu’il continuerait à combattre « l’agression » israélienne et qualifié Israël d’entité « cancéreuse » qui doit être éradiquée.

Depuis octobre 2023, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d’un millier depuis l’intensification des bombardements israéliens le 23 septembre, selon les autorités. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées.

Israël a promis de combattre le puissant mouvement armé libanais jusqu’à « la victoire », afin de permettre le retour dans les régions frontalières des 60 000 habitants déplacés par les tirs incessants de roquettes.

L’armée israélienne est en état d’alerte depuis samedi, par crainte d’attentats avant l’anniversaire du 7-octobre. Elle a annoncé lundi la mort au combat d’un soldat près de la frontière libanaise. 

ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet